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  • : Le blog de jacot63
  • : Ce blog est le résultat de mes recherches sur les morts du canton de Saint-Gervais-d'Auvergne. J'ai travaillé à partir des monuments aux morts, de mémoires des hommes, de mémorialgenweb, des archives départementales et de l'état-civil des communes. Ce blog à pour but, grâce à votre participation, de servir à collecter tous documents pour une exposition.
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11/12/2014 : Mise à jour de la fiche de GUILHEN Albert Ferdinand

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PAR NOM

SP Conscrits 1914

PAR RÉGIMENT

92ri-copie-1

     

 

24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 12:07

A la mémoire de :

Annet Paul BESSE

 

Etat Civil et Généalogie :

Né le 4 novembre 1884, à Beaumont, commune de Charron (Creuse), marié à Charensat. Fils de Annet François, maçon, né à Charron, Beaumont, le 29 avril 1861, et d'Augustine BREGIROUX, née à Charron, Beaumont, le 10 juillet 1857, mariés à Charron, le 12 mars 1883, cultivateurs à Beaumont.


Service Militaire :

Caporal, le 3 août 1914 ; Sergent, le 13 février 1915. Classe 1904.

Croix de guerre avec étoile de bronze.

Matricules : 1175 au recrutement de Guéret ; 06256 au corps.

Contre l’Allemagne, du 3 août 1914 au 16 avril 1917.

 

Mobilisé, le 3 août 1914, au 5e Régiment d’Infanterie Coloniale. Détaché au cours des élèves sous-officiers, périodes d'exercices du 24 août au 25 septembre 1914, au 78e Régiment d'Infanterie. Affecté au 5e R.I.C., 2e Bataillon, 7e Cie, le 2 octobre 1915.

 

Citation à l'ordre du Régiment, N° 116, en date du 26 septembre 1916 : "Sous-officier ayant du calme et du sang-froid. A sous un violent bombardement obtenu de son unité un grand rendement. A coopéré par ses feux à enrayer une contre-attaque ennemie sur le front du bataillon d'attaque."

 

Tué à l’ennemi, le 16 avril 1917, dans la région Nord de Paissy (Aisne).

 

L’acte a été transcrit à Charensat, le 5 décembre 1917.

 

Sépulture :

 

Fiche Mémoires des Hommes :

Besse Annet CH 

 

Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.

Journal des marches et opérations du 5e Régiment d'Infanterie Coloniale, période du 01/01/1917 au 20/12/1917 - Dossier N 864/4, pages 11 à 18.

 

Attaque du 16 Avril 1917:

Eu exécution de l’ordre d’engagement, le 5e régiment colonial doit attaquer en trois lignes successives de bataillon, dans l’ordre suivant : 2e bataillon (commandant Charvet), 3e bataillon (commandant Bertin), 1er bataillon (commandant Braud).

Le secteur de la division comporte en avant de la parallèle de départ une position intermédiaire depuis longtemps abandonnée par les troupes françaises et se composant de la "Tranchée Anglaise" et d’un amoncellement considérable de fils de fer barbelés. Des brèches sont pratiquées dans ces défenses accessoires pour le passage des troupes d’assaut. Mais en raison de ces obstacles, le départ ne peut se faire en vagues successives, la formation en petites colonnes par un doit être adoptée.

A 6 heures du matin, le 2e bataillon, avec un allant et un enthousiasme incomparable s'élance à l'attaque des positions ennemies. Malgré la difficulté du débouché, les unités suivent le tir de barrage avec une crânerie et un entrain admirables, jusqu’au-delà de la tranchée de Brahms, s’emparent rapidement des première et deuxième lignes allemandes. A ce moment, le centre et la droite (6e et 5e compagnies) sont accueillis par le feu violent d’une douzaine de mitrailleuses qui se trouvent dans la troisième ligne ennemie presque intacte. En un instant, dix officiers, dont le chef de bataillon et le capitaine adjudant-major, et de nombreux soldats sont mis hors de combat. Malgré ces pertes énormes, dans un élan irrésistible, les premières vagues de gauche franchissent la deuxième ligne ennemie et prennent position dans des trous d’obus, à quinze mètres de la troisième ligne, constituée par la tranchée de Dresde.

A l’aile droite, la 5e compagnie ne peut plus progresser. Tout homme montrant sa tête est aussitôt mortellement touché. Bravant la mort, les chefs de section de cette unité enlèvent leurs hommes à l’assaut de la troisième ligne allemande ; mais les rafales violentes de mitrailleuses les obligent à se replier dans la deuxième ligne récemment conquise.

La 6e compagnie, qui occupe le centre de la ligne, ne peut avancer que quelque peu sur sa gauche, en liaison avec la 7e compagnie. Le peloton de droite de notre unité, pris de flanc par des mitrailleuses en batterie dans un blockhaus de la tranchée de Dresde, à gauche du boyau de la Ruhr, doit comme la 5e compagnie, se replier dans la deuxième ligne allemande. C'est là que trouvent glorieusement la mort le sous-lieutenant Chauvineau et l’aspirant Dounon, plusieurs sous-officiers ainsi que de nombreux et vaillants soldats du 2e bataillon.

A l’extrême droite, la 3e section de la 2e compagnie de mitrailleuses a l’ordre de couvrir la progression du bataillon et de se maintenir en liaison avec le 57e colonial. Hardiment portée en avant par l’adjudant Stephan, elle est, presque au départ, en butte à une violente contre-attaque locale. L’adjudant-chef de section et plusieurs hommes sont tués. Ledétachement du sous-lieutenant Piétri, composé d’une section de la 2e compagnie du 63e bataillon sénégalais, chargé d’assurer la liaison avec le 57e colonial à la ferme Brunin, et qui s’est mis en marche pour accomplir sa mission, se jette résolument en avant pour dégager la section de mitrailleuses. Le sous-lieutenant Piétri est blessé, la moitié de sa section est mise hors de combat, mais les mitrailleuses sont dégagées et l’ennemi repoussé.

A 7 h. 30 du matin, une compagnie de tirailleurs du 4e régiment mixte (38e division) arrive en formation de combat sur la droite du bataillon, s’engage sans ordre et essaie de progresser dans notre secteur. Une section bondit hors des trous d’obus, elle est de suite décimée par les feux de mitrailleuses partant de la tranchée de Dresde et laisse de nombreux morts sur le terrain. A 8 h. 30, cette compagnie reçoit l’ordre de rallier Cuissy-Gény et n'intervient plus dans le combat.

A gauche, la 7e compagnie (compagnie Marchand) se heurte presque aussitôt engagée à des îlots de mitrailleuses dans les tranchées de Brahms et de Dresde. Ces flots, puissamment organisés, opposent une énergique résistance. Aidé par le sous-lieutenant Henrion, commandant un détachement de la 2e compagnie de mitrailleuses, le capitaine Marchand rétablit la situation un instant critique. Le sous-lieutenant Fouet, avec le peloton de droite, parvient à progresser dans un boyau. Le lieutenant Dubost, quoique blessé, progresse de son côté avec un peloton : une section à découvert malgré le feu infernal, l’autre dans un boyau.

Les mitrailleuses du sous-lieutenant Henrion battent les flots de résistance et de nombreuses grenades V.B. y sont lancées. Sous cette pression, pris de front et de flanc, l’ennemi évacue la tranchée de Brahms, laissant entre nos mains une mitrailleuse et un fusil-mitrailleur, dont les servants sont tués ou blessés.

A 6 h. 50, la compagnie Marchand se trouve dans la tranchée de Brahms. C’est à ce moment qu’un vide se produit entre cette unité et le 6e colonial (régiment de gauche). Le lieutenant Dubost, ayant rallié quelques Sénégalais qui remplacent les Européens mis hors de combat, continue à progresser à gauche, tandis que le peloton de droite rencontre une vive résistance devant l’ouvrage du Triangle. A ce moment, la gauche de la 6e compagnie (section Rachelly), fléchit par suite des pertes ; l’adjudant Gaumé, de la 7e compagnie, se porte rapidement vers ce point avec sa section et les deux unités réussissent à se maintenir.

Pendant ce temps, le lieutenant Dubost est arrivé jusqu’à la tranchée Cornélius, appuyant sa droite au boyau de la Strypa. Après une dernière salve d’obus V.B., l’ouvrage du Triangle est abordé par le sud et le sud-est ; l’ennemi l’abandonne, laissant une vingtaine de cadavres sur le terrain et entre nos mains douze prisonniers et une mitrailleuse. Les sections Gaumé et Rachelli prennent alors pied dans la tranchée de Dresde et s’y organisent rapidement, pendant que la 7e compagnie dépasse franchement l’ouvrage. Mais cette dernière unité est de nouveau arrêtée par des tirs de mitrailleuses à hauteur de la tranchée de l’Iglau. Il est alors près de 9 heures ; le lieutenant Dubost, laissant la garde de la tranchée de Cornélius à une trentaine de Sénégalais encadrés par des Européens, rétablit avec le reste de sa section la liaison avec le régiment de gauche.

De ce côté, la progression s’arrête donc à hauteur de la tranchée de l’Iglau.

Dès le début de l’attaque, les unités du bataillon Bertin, entraînées par un bel élan, serrent sur le bataillon d’attaque et, la deuxième ligne allemande atteinte, leurs éléments de tête se joignent aux deux ailes de ce bataillon pour essayer de tourner la partie de la position ennemie qui tient toujours.

A gauche, avec un entrain admirable, un peloton de la 10e compagnie, commandé par l’intrépide lieutenant Rault, s’élance à la baïonnette et enlève un élément de tranchée ; une vingtaine d’Allemands s’enfuient, laissant quelques prisonniers entre nos mains.

Au centre, la 11e compagnie, commandée par le capitaine Pinet, se porte par bonds jusqu’à la Tranchée Anglaise ; un feu violent de mitrailleuses lui cause des pertes sensibles : le sous-lieutenant Charrier, blessé, conserve néanmoins le commandement de sa section.

Continuant malgré tout sa progression, cette compagnie dépasse la première ligne allemande et atteint bientôt la deuxième. Le capitaine Pinet, blessé pendant ce mouvement, mais conservant cependant le commandement de sa compagnie pour l’entraîner en avant, reçoit une balle en pleine poitrine au moment où il arrive sur cet objectif. Sa blessure est mortelle il passe le commandement de sa compagnie au sous-lieutenant Charrier. La 6e compagnie étant complètement décimée, la 11e compagnie se trouve alors en première ligne, sous le feu d’une mitrailleuse ennemie placée à une centaine de mètres en avant. Pendant que des obus V.B. sont lancés sur cette mitrailleuse, deux groupes de grenadiers manœuvrent pour faire tomber le point d’appui. Ils y réussissent et la position est bientôt enlevée par des éléments des 10e et 11e compagnies. A 15 heures, la 10e compagnie restant sur place, la 11ecompagnie reçoit l’ordre de se replier sur la deuxième ligne et de travailler à son organisation. Pendant qu’elle effectue ce travail, le bombardement ennemi lui cause des pertes sérieuses.

A droite, la 9e compagnie envoie une section renforcer la 5e compagnie ; elle laisse les trois autres en deuxième ligne. Les sections de la 3e compagnie de mitrailleuses, dont tous les officiers sont hors de combat, appuient néanmoins le mouvement des unités voisines.

Parti des Grottes Marocaines, cote 177, à l’heure prescrite le bataillon Braud franchit le ravin de Troyon sous un léger barrage, dans un ordre parfait et comme à la manœuvre.

Pour éviter l’entassement sur la ligne d’attaque, le lieutenant-colonel, qui connaît la

situation et sait que les 2e et 3e bataillons ne peuvent plus progresser, lui donne l’ordre de s’arrêter dans les tranchées de la première ligne française, où il prend position.

A 10 heures, le chef de corps est avisé que le 6e colonial, à gauche, est arrêté devant Cerny. A droite, la liaison avec le 57e colonial ne s’obtient que sur la tranchée de Brahms.

Le lieutenant-colonel donne l’ordre d’organiser les positions conquises, de manière à repousser toute contre-attaque et de continuer la progression à la grenade en débordant à droite et à gauche l’îlot de résistance de la tranchée de Dresde.

A gauche, l’avance à la grenade est alors continuée par les 7e et 10e compagnies, qui bientôt se trouvent en flèche aux tranchées Cornélius et de Dresde ; elles doivent s’arrêter.

A droite, aucune nouvelle avance ne peut être réalisée.

Dans la nuit, sous un bombardement violent et des tirs fréquents de mitrailleuses, le 1er bataillon relève les deux autres en ligne.

Les pertes s’élevaient :           7 officiers tués et 16 blessés ;

                                               1 médecin auxiliaire tué et 1 blessé ;

                                               1 Aspirant tué et 1 de blessé ;

                                               123 tué et 364 blessés su côté de la troupe ;

                                               15 disparus.

 

En outre, 54 soldats sont morts dans les hôpitaux des suites de blessures reçues dans le

secteur de Paissy ou à l’attaque du Chemin-des-Dames.


 

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