A la mémoire de :
Léon Vidal GOURSONNET
Etat Civil et Généalogie :
Né le 10 avril 1895, commune de Brassac-les-Mines. Célibataire et maçon à Saint-Priest. Fils de Jacques et de Antoinette DEQUAIRE, domiciliés à Saint-Priest.
Service Militaire :
Soldat. Classe 1915.
Croix de guerre, médaille militaire à titre posthume, par décret du 14 mars 1923.
Matricules : 764 au recrutement de Riom ; 7150 au corps.
Contre l’Allemagne, du 16 décembre 1914 au 25 septembre 1915.
Incorporé, le 16 décembre 1914, au 100e Régiment d’Infanterie de Tulle.
Disparu au combat, devant Saint-Thomas (Marne), le 25 septembre 1915.
Le jugement déclaratif de décès a été rendu par le tribunal civil de Riom, le 1er juin 1921.
L’acte a été transcrit à Saint-Priest, le 15 juin 1921, par Pierre Félix Nénot, maire.
Sépulture :
Fiche Mémoires des Hommes :
Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.
Journal des marches et opérations de la 100e Régiment d'Infanterie, période du 23/10/1914 au 31/03/1916 - Dossier 26 N 673/16, pages 61 à 63.
Journée du 25 septembre 1915:
Conformément à l’ordre N° 166 les 3 Bataillons du 100e étaient à leur poste de combat à 4 heures du matin : 1ere Bataillon derrière le 168, 3e Bataillon derrière le 167e ; 2e Bataillon derrière le Centre de la formation. Le dispositif adopté était en colonnes de peloton sur deux lignes, direction droit au Nord. Le régiment doit former les 5e et 6e vagues de l’attaque.
A 9h 15, le 1er Bataillon sort de la tranchée pour appuyer les vagues du 168e. La première vague arrive très rapidement à rejoindre la vague du 168e et à la dépasser à certains endroits. Plusieurs éléments franchises même les premières tranchées allemandes, mais arrivés à la 3e tranchée il ne restait plus que 40 hommes environ par Compagnie de ce Bataillon ; le reste ayant était pris de front par les mitrailleuses ennemies et de flanc par d’autres mitrailleuses placées sur la lisière du Bois de la Pruerie.
Malheureusement la plupart des officiers du Bataillon (12) étaient ou tués ou blessés ; les hommes n’étant plus encadrés se sont arrêtés et à ce moment (10 heures) une contre-attaque ennemie se produisait. Les quelques hommes restant y firent face. La 2e vague qui soutenait la 1ère arrêtait la contre-attaque. L’élan était brisé et tout le monde se tenait dans la première parallèle de départ prête à refournir une nouvelle contre-attaque qui ne se produisit pas. Le 16e était arrêté à hauteur du 1er Bataillon du 100e et depuis midi jusqu’à la nuit, aucune nouvelle attaque ne se produisit ni d’un côté ni de l’autre sur la droite de la formation.
A la même heure, à l’exemple du 168e et 167e sortent avec ardeur de leurs parallèles les unités du 3e Bataillon ; à droite la 9e Cie brillamment enlevée par son Commandant le Capitaine Perrin, traverse au pas de course les parallèles françaises et se jettent dans les tranchées allemandes. Cette Compagnie dépasse la 2e ligne des tranchées ennemies. Mai, à ce moment, les 6 vagues formées par l’attaque sont fondues en une seule ligne de tirailleurs alignée obliquement Sud-Ouest Nord-Est par suite du retard de la gauche du dispositif d’attaque du Colonel Coquelin de L’Isle dont la progression se heurte aux difficultés d’un terrain boisé et coupé, battu par un tir de barrage d’artillerie intense et par des feux d’écharpe venant du Bois en Dents de Scie. Les Allemands contre attaquent en venant de la direction de ce bois. La ligne de tirailleurs qui n’a plus de soutien en arrière commence à refluer, toutefois le Capitaine Perrin ralliant 3 sections autour de lui sur la route de Servon retarde le plus possible ce mouvement de repli. Mais sous le feu d’enfilade venant du Bois en Dents de Scie, les tirailleurs reculent peu à peu jusqu’à la parallèle de départ qu’ils occupent solidement. Là encore les feux d’écharpe du Bois en Dents de Scie causent beaucoup de pertes dans cette parallèle rectiligne dépourvue de merlons.
A 9h 35, le 2e Bataillon en réserve derrière le centre reçoit l’ordre d’appuyer et de soutenir l’attaque. Ce Bataillon appuie vers la droite pour soutenir surtout le 1er Bataillon en ligne. Sous un bombardement violent, il arrive à se placer en arrière des éléments de ce groupe du 100e et d’un Bataillon du 168e.
A la nuit tombante ce Bataillon prend les dispositions suivantes : 2 Cies dans les tranchées de soutien et les 2 autres dans la tranchée de P.C.Y. Le reste de la nuit se passe sans incidents et on remet de l’autre dans les unités.
Pour la journée du 25 les pertes sont particulièrement sensibles : Le Régiment a à déplorer la perte de son Chef le Lieutenant-Colonel Collombier tué par un obus le 25 vers 10h 30 du matin. Puis ce sont :
Officiers : Tués : 5 ; blessés : 10 ; disparus : 6.
Troupe : Tués : 50 ; blessés : 281 ; disparus : 109.