Son premier contact avec l'ennemi : Voir le lien Sarrebourg 20 août 1914
16ème Régiment d’Infanterie.
Casernement en 1914 : 1er et 2e Bataillons à Clermont-Ferrand, 2e Bataillon à Montbrison. Le Régiment appartient au 13ème Corps d’Armée, 25ème Division d’Infanterie, 50ème Brigade d’Infanterie.
3 Citations à l’Ordre de l’Armée. Fourragère verte.
Ordre de mobilisation : Le 1er jour de la mobilisation est le dimanche 2 août. A 23 h. 15, départ des 2 Bataillons pour la gare de Clermont. A 0 h. 35, départ du train enlevant ces deux Bataillons. Arrivés à Montbrison à 8 h. 35, ils s’installent dans leurs cantonnements (Le 1er à Moingt, les deux autres à Montbrison).
Le 5 août 1914, à 18 heures, la mobilisation du 16e Régiment d’Infanterie est achevée. Aux trois classes de l’active 1911, 1912 et 1913, et aux militaires de carrière, viennent se joindre les classes les plus jeunes de la réserve, et des officiers de complément. Son effectif est alors de 69 officiers, 193 sous-officiers, 3118 hommes de troupe et 178 chevaux.
Le 6 août, de la gare de Montbrison, le Régiment est enlevé par trois trains :
- A 14 h. 03, État-Major du Régiment, Compagnie Hors Rang, 1ère Section de Mitrailleuses et 1er Bataillon.
- A 18 h. 29, 2e Bataillon et 2e Compagnie de Mitrailleuses.
- A 21 h. 30, 3e Bataillon et 3e Compagnie de Mitrailleuses.
Les 3 Bataillons arrivent et débarquent à Harol (88).
1914 : Bataille de Morhange : Sarrebourg, Lorquin (18-20 août). Trouée de Charme : (fin août- septembre) Bois de la Pucelle, Saint-Maurice-sur-Mortagne, Xaffévillers, Hardancourt,
Doncières. Picardie : (Septembre-octobre) Dreslincourt, Bailly, Plessier-de-Roye, Lassigny, ferme de Haussu, ferme de Sébastopol (15-17 septembre). Somme : (octobre-novembre) Beuvraignes, Tilloloy.
1915 : Vallée du Matz : (Janvier-septembre) Cuvilly, Mortemer, Cagny de mars à septembre. Oise : (octobre à janvier 16) Ribécourt, Attichy.
1916 : Bataille de Verdun : Béthincourt, Mort-Homme, Avocourt (mars-avril). Somme : (octobre-novembre) Chaulnes, Chilly, Méhoncourt (décembre). Bataille de la Somme : Bois de Chaulnes, le Pressoir, Ablaincourt (juillet-août).
1917 : Oise : (Janvier-mars) Lassigny. Verdun : Cote 304, bois d’Avocourt (août). Verdun : (décembre 1917 à février 1918) Bezonvaux, bois d’Hardaumont.
1918 : Argonne : (Février-avril) Vraincourt, Fille Morte. Verdun : (avril-juillet) bois des Corbeaux, Cote 344. Nord de Soissons : (Juillet-octobre) Saint-Rémy-Blanzy, Cuiry-Housse, Lesges, Limé, Augy.
Nombreuses citations obtenues au cours de la guerre 1914 – 1918 par le 16e R.I. et par des fractions constituées de ce Régiment.
Après l’occupation des Pays Rhénans, il s’embarque en 3 trains, les 3, 4 et 5 septembre 1919, en direction de Montbrison.
Citations du Régiment:
Ordre n° 900 de la 11e Armée, du 20 septembre 1917 :
« Les 20 et 21 août 1917, sous les ordres du Lieutenant-Colonel COLOMBAT, a enlevé brillamment et d’un seul élan, les objectifs qui lui étaient assignés, sans souci des pertes, des bombardements et des nappes de gaz, a réduit tous les nids de mitrailleuses, capturé 260 prisonniers, dont 9 Officiers, ramené 10 mitrailleuses et 1 canon de tranchée. A rejeté 5 contre-attaques en faisant encore des prisonniers et a maintenu toutes ses positions. »
Ordre n° 342 de la 10e Armée, du 27 septembre 1918 :
« Régiment qui s’est maintes fois signalé au cours de la campagne. Le 29 juillet 1918, sous les ordres du Lieutenant-Colonel COLOMBAT, avec un magnifique esprit d’abnégation et une ardente foi patriotique, s’est porté sous un bombardement d’une violence extrême, à l’attaque du village de Grand-Rozoy, dont il s’est emparé de haute lutte, après avoir bousculé l’ennemi sur une profondeur de plus de deux kilomètres, capturant ou détruisant tous les nids de mitrailleuses et refoulant l’adversaire au-delà d’une ligne de tranchées et de réseaux fortement défendus. S’est maintenu sur ses positions malgré de nombreuses et très violentes contre-attaques menées jusqu’à la nuit par des troupes de la Garde, dont il n’a pu briser l’élan que par des luttes corps à corps. Le 1er août 1918, chargé de couvrir le flanc gauche de deux Divisions, a réalisé sa mission avec succès, contribuant ainsi à la retraite de l’ennemi, auquel une de ses patrouilles a enlevé toute une batterie de 77. Le 3 août 1918 au matin, après avoir marché toute la nuit, à atteint les objectifs qui lui avaient été assignés, dans le minimum de temps et malgré de violents tirs de barrage. Au cours de ces opérations, a pris à l’ennemi : 220 prisonniers, 40 mitrailleuses lourdes, 50 mitrailleuses légères, 4 canons de 77, 6 minenwerfer et 2 dépôts de munitions. »
Ordre n° 556 de la 3e Armée, du 6 novembre 1918 :
« Régiment animé d’un bel esprit de sacrifice, ayant un profond sentiment du devoir et l’ardente volonté de vaincre. Sous les commandements successifs du Chef de Bataillon RENAUD d’AVÈNE des MELOIZES et du Lieutenant-Colonel COLOMBAT, et au lendemain d’un brillant succès lui ayant occasionné de lourdes pertes, a pendant deux mois, sans répit et sans soucis de nouvelles pertes, poursuivi avec une grande ténacité et un mordant remarquable, la conquête de tous ses objectifs sur une profondeur de 15 kilomètres. A franchi deux rivières sous le feu des mitrailleuses et sous de violents bombardements ; a repris deux villages, a contribué à l’enlèvement du centre de Braisne, à la reprise de la tête de pont très importante de Vailly et, quelques heures avant d’être retiré de la bataille, a brillamment enlevé le village d’Ostel, très solidement défendu par des mitrailleuses. »
Citations des Fractions :
Ordre n° 306 de la 3e Armée, du 30 avril 1917 :
La 11e Compagnie du 16e Régiment d’Infanterie est citée à l’Ordre de l’Armée :
« Le 13 avril 1917, sous les ordres du Capitaine PEIRIOLE, s’est portée à l’assaut des tranchée allemandes avec une résolution héroïque. A atteint la deuxième tranchée malgré un violent tir d’artillerie et le feu de nombreuses mitrailleuses. A repoussé une contre-attaque ; puis, débordée sur ses deux flancs par une seconde, se défendit avec une énergie digne de tout éloge, les hommes luttant jusqu’à la mort et faisant subir aux allemands de très lourdes pertes. »
Ordre n° 306 de la 3e Armée, du 30 avril 1917 :
La 1ère Compagnie du 16e Régiment d’Infanterie est citée à l’Ordre de l’Armée :
« Le 13 avril 1917, sous les ordres de son Chef, le Capitaine VOISIN, s’est portée avec un ordre et une résolution dignes des plus grands éloges à l’attaque de la position ennemie. S’est emparée de trois tranchées successives, a résisté pendant une heure et demie de combat corps à corps, à plusieurs contre-attaques allemandes et n’a regagné, pas à pas, sa base de départ qu’après avoir rempli sa mission et après avoir causé à l’ennemi les pertes les plus graves. »
Ordre n° 1023 de la 2e Armée, du 17 décembre 1917 :
Le Peloton de Grenadiers d’élite du 3e Bataillon du 16e Régiment d’Infanterie est cité à l’Ordre de l’Armée :
« Sous le commandement du Sous-lieutenant FONTLUPT, des sergents GROUT, COUDEYRAT et DAVID, a, du 11 au 24 novembre 1917, effectué quotidiennement des reconnaissances, tendu des embuscades de jour et de nuit, étudiant avec patience et ténacité les lignes ennemies et les habitudes des occupants.
Le 29 novembre 1917, sans préparation d’artillerie, s’est audacieusement élancé à l’assaut d’un petit poste, franchissant 80 mètres de réseaux, s’ouvrant un passage dans une grille métallique de 2 m. 50 de hauteur et situé à moins de 10 mètres des sentinelles ennemies. Celles-ci s’étant repliées, en tirant des coups de feu, a pénétré plus avant dans la position à la recherche d’abris occupés, en a fouillé plusieurs et, après un combat à la grenade, a réussi à ramener dans nos lignes 9 prisonniers. »
Ordre Général n° 103 du Groupement du Général de BAZELAIRE (Armée de Verdun), du 17 mars 1916 :
Le 16e Régiment d’Infanterie faisant partie de la 25e Division d’Infanterie :
« Sous un bombardement dont l’intensité dépasse toute idée, après des jours et des nuits de combat sans trêve ni répit, les troupes de la 25e Division ont barré la route à l’ennemi.
Soldats d’Afrique et soldats de France, défenseurs de Béthincourt, de Cumières et de Mort-Homme, l’âme haute comme l’âme de leur Général, sont rentrés dans la grande bataille de Verdun pour préparer la Grande Victoire. »
Citation à l’Ordre de la Division, n° 110 du 19 mai 1915 :
Le Groupe d’éclaireurs du 2e Bataillon du 16e Régiment d’Infanterie :
« Sous la conduite de son Chef, le Sous-Lieutenant de BREIL, a réussi à gagner, en rampant, le boyau de communication d’un poste allemand que l’on devait enlever. Après avoir cisaillé les fils de fer, s’est élancé sur le poste et a pris la plus large part à son enlèvement et à la mise hors de combat de tous ses défenseurs. »
Citation à l’Ordre du 17e Corps d’Armée, n° 60 du 9 janvier 1918 :
La 6e Compagnie du 16e Régiment d’Infanterie est citée à l’Ordre du C.A. :
« Compagnie d’élite, qui, sous le commandement du Lieutenant THOMAS, a donné de nouvelles preuves de son endurance, de sa magnifique bravoure et de sa volonté de conserver le terrain dont la garde lui avait été confiée, en repoussant toujours avec succès, sous un bombardement violent et dans une situation matérielle des plus précaires, plusieurs attaques ennemies menées par des troupes spécialement entraînées. »