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  • : Le blog de jacot63
  • : Ce blog est le résultat de mes recherches sur les morts du canton de Saint-Gervais-d'Auvergne. J'ai travaillé à partir des monuments aux morts, de mémoires des hommes, de mémorialgenweb, des archives départementales et de l'état-civil des communes. Ce blog à pour but, grâce à votre participation, de servir à collecter tous documents pour une exposition.
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SP Conscrits 1914

PAR RÉGIMENT

92ri-copie-1

     

 

21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 10:40

A la mémoire de :

Jacques BARSE

 

Etat Civil et Généalogie :

Né le 14 novembre 1880, à Salacrut, commune de Sauret-Besserve. Marié à Sauret-Besserve, le 7 avril 1913, avec Marie Jeanne Juliette FONTAINE. Fils de Annet, né à Sainte-Christine, le 3 novembre 1845, et de Marie MARTIN, née à Sauret-Besserve, le 16 mars 1857, mariés à Sauret-Besserve, le 16 juin 1874, cultivateurs à Salacrut.

                       

Service Militaire :

Soldat. Classe 1900.

Matricules : 330 au recrutement de Riom ; 13900 au corps.

Contre l’Allemagne, du 11 août 1914 au 20 septembre 1914.

 

Mobilisé, le 11 août 1914, au 305e Régiment d’Infanterie de Riom.

                                                                           

Porté disparu entre le 13 et le 20 septembre 1914, secteur de Nouvron-Vingré. Le corps a été découvert à la ferme de Confrécourt, commune de Nouvron-Vingré,  le 27 septembre 1914.

                                                     

Le jugement déclaratif de décès a été rendu par le tribunal civil de Riom, le 10 novembre 1917. Il fixe la mort à la date du 20 septembre 1914 et dit que ce militaire est « Mort pour la France ».

Barse-Jacques1.JPG Barse-Jacques2.JPG


Cité à l’ordre général de l’Armée, n° 72 en date du 26 novembre 1914 ; ordre du Régiment n° 24 : « S’est conduit très courageusement dans les combats des 6, 8, 13 et 20 septembre. A été blessé grièvement (100 coups de baïonnette) au combat du 20. »

 

L’acte a été transcrit à Sauret-Besserve, le 28 novembre 1917, par Jean Masson, maire.

 

Sépulture :

 

Fiche Mémoires des Hommes :

 Barse-Jacques-copie-1.jpg

 

Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.

Journal des marches et opérations du 305e Régiment d'Infanterie, période du 12/08/1914 au 31/07/1915 - Dossier 26 N 745/12 , pages 37 à 39.

 

Journée du 20 septembre 1914 :

Nous partons à 1h du matin dans l’ordre suivant : 5e Bataillon, Sections de mitrailleuses, 6e Bataillon. La colonne est arrêtée à hauteur du château de Fontenoy où sont installés l’ambulance n° 1 du 7e Corps d’Armée et la 126e Brigade.

Le Général fait demander le Commandant TIBORD et lui dit qu’il estime qu’un Bataillon et les Sections de mitrailleuses suffiront pour la relève du 238e. En conséquence, le commandant ASSOLANT, reçoit l’ordre de se placer aux environs du château, en réserve avec le 6e Bataillon, le 5e Bataillon montant aux tranchées.

Le 5e Bataillon relève à lui seul 8 Compagnies du 238e et 1 du 104e Régiment. Cette relève s’effectue dans les conditions prévues, avec l’aide des sous-officiers désignés. La suite est rès noire. Il existe un vide de plus de 800 mètres entre notre gauche et la droite du 216e Régiment qui occupe les tranchées vers Confrécourt.

A peine le 238e est-il parti qu’une contre-attaque allemande se produit. L’ennemi profitant des ténèbres épaisses et du bruit occasionné par la relève, s’est approché sans être vu, et, en quelques instants le 5e Bataillon est entouré par la gauche et par la droite ; les hommes sont surpris dans les tranchées qu’ils viennent d’occuper avant d’avoir pu tirer et en partie tués, blessés ou fait prisonniers. Une de nos mitrailleuses s’enraye et refuse de fonctionner.

Le Commandant TIBORD, qui s’efforce de rallier son Bataillon en panique, trouve là une mort héroïque et glorieuse. Le Capitaine ROCHETTE subit le même sort ainsi que d’autres officiers.

La position est intenable, les hommes fuient en désordre dans la direction du village de Fontenoy. La valeur d’une Cie ½ environ de fuyards arrive vers le 6e Bataillon sans officiers. Le Chef de Bataillon ASSOLANT leur donne l’ordre de remonter. Pendant ce temps les balles pleuvent, des hommes tombent.

Les 23e et 24e Compagnies s’engagent sur les pentes ; la 21e Cie garde la route, en réserve. La bataille redouble, les allemands tiennent les hauteurs qui surplombent Fontenoy ; nos troupes se maintiennent cependant en position jusqu’à 11 heures du matin ; puis les 22e, 23e et 24e sont obligées de reculer.

Sur l’ordre de son commandant, le 6e Bataillon se glisse le long des maisons du village et se porte à Le Port pour essayer de remonter sur le plateau en prenant la route qui y monte au Nord de ce village. Malheureusement cette route est surveillée par l’ennemi : En arrivant, les hommes qui essayent de passer sont tués par le feu des mitrailleuses qui battent la route. Il est même impossible de passer homme par homme.

Le Général commandant la 126e Brigade donne au Commandant ASSOLANT l’ordre de reprendre immédiatement les hauteurs et les positions abandonnées par le 5e Bataillon. L’exécution immédiate de cet ordre semble impossible en présence de la formidable position de l’adversaire. Dès qu’ils s’engagent sur la pente, ils sont décimés par le feu des mitrailleuses et ne peuvent répondre au feu d’un adversaire qu’ils ne voient pas, caché dans les arbres. Les premiers éléments sont fauchés par les balles ennemis ; des cadavres gisants au milieu de la route.

Le Bataillon est alors rassemblé dans la cour des communs du château et l’on tente de traverser la route homme par homme, à toute vitesse. Cette façon de faire réussit ; chaque homme est salué par plusieurs balles, mais aucun n’est atteint.

En appuyant à l’Ouest, nous parvenons enfin aux hauteurs et en prenant un point de direction plus à l’Est nous marchons sous-bois dans la direction des tranchées.

L’artillerie française tire sur les allemands qui s’éloignent et dont le feu diminue d’intensité. Leur artillerie tire sur nous.

Au haut du bois, nous trouvons le 238e qui y est arrêté. On l’avait fait revenir sur ses pas. Une patrouille de 3 braves (volontaires) 2 du 305e et 1 du 238e, part pour fouiller le bois. Nous entendons des coups de feu. Ils reviennent, nous disant que le bois est occupé, mais faiblement, et qu’ils ont tué quelques allemands. Le soldat du 238e a trouvé la mort dans cette patrouille. Ceux du 305e s’appellent DISSAT et TEXIER.

Après entente avec le Cdt du 238e, ce régiment prend la tête. Le 6e Bataillon du 305e suit dans l’ordre suivant : 24e et 23e Cies en avant, 22e à 100 pas en arrière. La 21e s’était égarée dans le bois et n’avait pas encore rejoint. La marche se fait lentement mais en ordre. Nous arrivons à la sortie des bois après avoir essuyé quelques coups de feu.

Les Cies sont rassemblées et se précipitent au pas de gymnastique sur les tranchées qui sont d’ailleurs abandonnées par la plupart et dans lesquelles on ne trouve plus que quelques soldats allemands blessés qui sont fait prisonniers.

Le Chef de Bataillon ASSOLANT fait savoir au Général, vers 19 heures, qu’il a repris les tranchées ; le Général GUILLIEN Cdt la 126e Brigade répond aussitôt par un billet ainsi conçu : « Tous mes compliments pour votre beau succès. Vous avez repris nos tranchées, tenez-y-bien. Je ne puis vous aider n’ayant aucune troupe en réserve. Tâchez de passer la nuit comme vous pourrez. »

Vers 21 heures, un sergent-major allemand prisonnier indique qu’il estime les forces ennemies qui ont combattu contre nous à 4 ou 5 Régiments d’Infanterie.

Vers minuit nous essuyons une forte fusillade ; nous en concluons que l’ennemi ne s’est pas replié bien loin et qu’il a réoccupé ses anciennes positions.

Pertes :            Officiers : 4 tués et 1 disparus ;

                        S/officiers : 4 tués, 8 blessés et 6 disparus ;

                        Caporaux et soldats : 41 tués, 137 blessés et 150 disparus.

 

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