A la mémoire de :
Jean Marius CAILLOT
Etat Civil et Généalogie :
Né le 23 novembre 1891, à La Fauvieille, commune de Saint-Gervais-d’Auvergne, célibataire. Fils de Gervais, né à Saint-Gervais le 23 août 1862, et de Anne Gervaise FOUSSAT, née à Saint-Gervais le 1er décembre 1864, mariés à Saint-Gervais le 5 février 1885, cultivateurs à la Fauvieille.
Service Militaire :
Soldat. Classe 1911.
Croix de guerre, Médaille militaire
Matricules : 479 au recrutement de Riom ; 3562 au corps.
Contre l’Allemagne, du 2 août 1914 au 19 octobre 1915.
Incorporé, 8 octobre 1912, au 339e Régiment d’Infanterie d'Aurillac, Compagnie de mitrailleurs.
Décédé à Suippes (Marne), le 19 octobre 1915, des suites de ses blessures de guerre, par éclat d’obus, reçues au bois C8 près de la ferme Navarin.
L’acte a été transcrit à Saint-Gervais, le 6 décembre 1915.
Sépulture :
Le corps a été restitué à la famille, le 3 mai 1922.
Le 4 mai, a eu lieu la ré-inhumation du soldat Caillot Jean-Marius, croix de guerre, médaille militaire, tombé au champ d’honneur, le 19 octobre 1915, à la ferme Navarin.
Le 5 mai, ré-inhumation du soldat Verneret Michel-François, croix de guerre, médaille militaire, tombé au champ d’honneur, le 19 avril 1917, à Mourmelon-le-Petit.
Chacune de ces ré-inhumations fut une pieuse manifestation de sympathie envers la mémoire des glorieuses victimes de la guerre et de leurs malheureuses familles. A la sortie de l’église, se forma un long cortège pour se rendre au cimetière ; il comprenait : le clergé, les élèves des écoles de garçons et de filles conduits par leurs maîtres et maîtresses, la municipalité et une assistance nombreuse. La gendarmerie était représentée. Le cercueil, jonché de palmes et de couronnes, était porté et les cordons du poêle tenus par des poilus camarades de combats de ces deux braves. Des pompiers en uniforme formaient la garde d’honneur.
Au bord de la tombe, M. le docteur Meunier, maire de Saint-Gervais, au nom de la municipalité ; M. Bascoulergue, conseiller d’arrondissement, au nom de l’école ; M. Maison, ancien député, au nom des Combattants de 1870, firent ressortir en un très beau langage la bravoure de ces deux héros martyrs de leur patriotisme.
Nous nous joignons aux orateurs pour exprimer aux familles des deux héros nos bien sympathiques condoléances.
Archives Départementales – L’Avenir du Puy-de-Dôme – 5 BIB 4/48 – Journal du 08/05/1922.
Fiche Mémoires des Hommes :
Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.
Journal des marches et opérations du 339e Régiment d'Infanterie, période du 02/01/1915 au 31/12/1916 - Dossier 26 N 755/6, pages 18 à 20.
Le 14 octobre, à 18 heures, le Régiment quitte ses emplacements de réserve pour aller prendre le service aux premières lignes, dans le sous-secteur de la ferme Navarin.
Emplacements des unités :
5e Bataillon : Dans les tranchées à l’Est de la ferme Navarin jusqu’au milieu de la clairière séparant P15 de P16. La liaison est assurée avec le 243e Régiment d’Infanterie.
6e Bataillon : Dans les tranchées à l’Ouest de la ferme Navarin jusqu’à la route Souain – Somme-Py exclus. La liaison est assurée avec le 286e Régiment qui occupe les tranchées à l’Ouest de cette route.
Les tranchées ne sont qu’insuffisamment creusées, le 339e travaille à l’organisation du secteur avec, en permanence, le jour la moitié de l’effectif de travailleurs ; la nuit un quart de l’effectif.
Le service de surveillance est exercé, le jour par un quart de l’effectif, tandis que le quart restant est au repos ; la nuit par la moitié de l’effectif.
Le travail à effectuer consiste dans l’organisation de la 1ère ligne et dans celle d’une ligne 1bis, avec ouvrages formant centres de résistance.
Pour contrarier ces travaux, l’ennemi bombarde violemment le secteur avec des obus de tous calibres et des engins de tranchées.
Le Régiment éprouve des pertes. 12 tués et 44 blessés du 14 au 21 octobre 1915.