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A la mémoire de :
Joseph CHARDONNET
Etat Civil et Généalogie :
Né, le 2 août 1893, à Lacost, commune de Saint-Gervais-d’Auvergne, célibataire. Fils naturel de ROGANNE Gilberte, reconnu par mariage. Mariage d’Alphonse CHARDONNET et de Gilberte ROGANNE, le 25 janvier 1894 à Saint-Gervais.
Service Militaire :
Soldat. Classe 1913.
Matricules : 1825 au recrutement de Riom ; 5036 au corps.
Contre l’Allemagne du 2 août au 17 septembre 1914.
Incorporé, le 27 novembre 1913, au 16e Régiment d’Infanterie.
Disparu au combat, le 17 septembre 1914, à Dreslincourt (Oise), secteur de Noyon.
Le jugement déclaratif de décès a été rendu par le tribunal civil de Riom, le 30 avril 1920.
L’acte a été transcrit à Saint-Gervais, le 24 mai 1920, par Jean Alphonse MEUNIER, maire.
Sépulture :
Fiche Mémoires des Hommes :
Comme il n'existe pas de J. M. O. du 16e d'infanterie pour cette période, nous prenons celui de la 50e Brigade auquel il appartient.
Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.
Journée du 17 septembre 1914 :
L’ordre général n° 56 prescrit au 13e C. A., la continuation de l’offensive dans la direction Guiscard.
La 50e s’organisera solidement dans les villages occupés et sur la croupe d’Antoval. Elle reconnaîtra les bois en avant – 1 Bataillon du 98e est en réserve de C.A. à Béthancourt.
8 heures, Dreslincourt est violemment bombardé par l’artillerie ennemie depuis le matin. Un compte-rendu du 16e, fait connaître que dès 5h 30 une fusillade a commencée à la lisière Ouest du village ; les Cies a peu près reconstituées accusent 230 tués ou blessés dans les combats de la veille. Il prévient également qu’une infiltration ennemie semble se produire venant de Thiry et se dirigeant vers la ferme Attiche (Communiqué à la Division).
9 heures, le 16e signale que deux batteries allemandes, l’une à la ferme (600 mètres de la station), l’autre vers Attiche, lui font éprouver des pertes sensibles (Communiqué à la Division et à l’Artillerie).
9h 40, ordre de la Division – Envoyer immédiatement 2 Cies à Béthancourt où notre gauche est violemment attaquée avec 1 ou 2 caissons de munitions. Cet ordre est transmis au Commandant Gaube second du Colonel du 98e.
10h 40, une colonne allemande débouchant de Machemont marche sur Béthancourt.
Sur ordre verbal apporté par le capitaine Godfroy de l’E. M. de la 25e Division ; la 50e Brigade doit se replier immédiatement sur Bailly.
Le 98e reçoit communication de cet ordre par écrit, il lui est enjoint de se retirer par échelon et de tenir le pont sur le canal avec ses 1ers éléments de façon à assurer sa retraite et à faciliter celle du 16e. Le 16e reçoit par écrit l’ordre de se replier par Pimprez sur Bailly ; les éléments de Pimprez prenant position pour aider au décrochage de Dreslincourt.
Le 2 corps sont prévenus que l’artillerie en position, préparera et aidera leur mouvement qui doit être immédiatement commencé.
15h 30, le 16e est rassemblé à la sortie Sud-est de Bailly sur le chemin de Tracy-le-Mont (Il a perdu ou disparu ou peut-être fait prisonniers environ 400 hommes, la 8e Cie a disparu en entier). Presque tout le train de combat dont les chevaux ont été tués n’a pu rejoindre.
Le 98e est porté sur Léger-au-Bois avec mission de s’opposer aux passages des ponts de Montmacq et Béthancourt.
18h 30, le 16e stationnera en cantonnement d’alerte à Bailly en liaison à la Quenotterie avec la 52e brigade (N. E. de Bailly).
La Brigade ne signale pas de morts ou disparus, pour le 16e d’infanterie, dans la journée du 17 septembre. Faisait-il parti des nombreuses pertes du 16 septembre ?
