A la mémoire de:
Jean-Marie Eugène Camille CHARVILLAT
Etat Civil et Généalogie :
Né le 1er janvier 1887, à Chancelade, commune de Charensat, maçon. Fils de Marien Pierre, maçon, né le 1er juillet 1855, à Biollet, le Sacristain, et de Anne BOUCHET, née le 12 novembre 1857, à Charensat, Chancelade, mariés le 31 janvier 1885 à Charensat, cultivateurs à Chancelade.
Service Militaire :
Sapeur-mineur. Classe 1907.
Matricules : 1411 au recrutement de Riom ; 11601 au corps.
Contre l’Allemagne, du 3 août 1914 au 25 septembre 1915.
Mobilisé, le 3 août 1914, au 4e Régiment de Génie, 13e Bataillon, 2e Compagnie.
Tué à l’ennemi, le 25 septembre 1915, à Beuvraignes (Somme).
L’acte a été transcrit à Charensat, le 19 décembre 1915.
Sépulture :
Fiche Mémoires des Hommes :
Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.
Journal des marches et opérations du 4e Régiment de Génie, 13e Bataillon, 2e Compagnie (de la 26e D.I.), période du 01/05/1915 au 23/03/1916 - Dossier 26 N 1278/18, page 19.
Journée du 25 septembre 1915
Alors que nous n’avions cessé de percevoir à droite de CC’ des bruits de travaux ennemis, nous continuions à creuser le puits C4, lorsqu’à 14 h. 30, l’ennemi nous a donné, presque simultanément, deux forts fourneaux, le premier (n° 18) à droite de CC’, le second à 2 secondes d’intervalles (n° 19) en tête de AA’, où le travail était poussé très activement par nous, en raison des ordres reçus, aucun signe de la présence du mineur ennemi n’ayant d’ailleurs était perçu.
Le sapeur CHARVILLAT, travaillant au puits C4 a été enseveli par l’explosion ; de même que les sapeurs DENIS et VALETTE, les soldats GAUSSIN, PAPON, GREFFIER et GORBIER, du 105e Régiment d’Infanterie (9e Bataillon) qui travaillaient à l’avancement en A’ et qui se trouvaient à 5 mètres seulement du fut projeté.
Les galeries C4, T2 et C2 sont complètement broyées. La galerie CC’ obstruée en partie. Plusieurs sapeurs et auxiliaires (30 environ), surpris par l’explosion dans les galeries, sont atteints de commencement d’asphyxie ; le sergent LOUQUET, fortement intoxiqué alors qu’il dirigeait les travaux de sauvetage, doit-être évacué.
La réparation de la galerie G, peu endommagée, est aussitôt entreprise. Des ventilateurs sont mis en marche en A et C ;
L’abondance des gaz toxiques en A ne permet pas de se rendre compte de dégâts ; on ne peut pas avancer à plus de 35 mètres de l’entrée. Il est impossible d’entreprendre le recherche des corps des hommes ensevelis, avant d’avoir ventilé.