A la mémoire de :
André Léon CHASSAGNETTE
Etat Civil et Généalogie :
Né le 7 mars 1881, à Fougerol, commune de Charensat. Fils de Annet, maréchal-ferrant, né à Charensat, Chassagnette, le 27 juin 1843, et de Françoise BESSE, née à Charensat, Troissagnes, le 16 octobre 1851, mariés à Charensat, le 22 février 1876, cultivatrice, domiciliés au bourg.
Service Militaire :
Soldat. Classe 1901.
Matricules : 1981 au recrutement de Riom ; 03546 au corps.
Contre l’Allemagne, du 2 août 1914 au 31 mars 1915.
Mobilisé, le 2 août 1914, au 105e Régiment d’Infanterie de Riom, passé au 167e R.I. de Toul, le 3 août 1914.
Tué à l’ennemi, le 31 mars 1915, au Bois le Prêtre, Ouest de Pont-à-Mousson (Meurthe et Moselle).
Le jugement déclaratif de décès a été rendu par le tribunal civil de Nancy, le 6 février 1918.
L’acte a été transcrit à Frouard (Meurthe et Moselle), le 20 février 1918.
Sépulture :
Il repose à la Nécropole Nationale « Le Pétant », tombe individuelle 644, carré 14/18B, à Montauville (Meurthe et Moselle).
Fiche Mémoires des Hommes :
Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.
Journal des marches et opérations du 167e Régiment d'Infanterie, période du 01/08/1914 au 01/05/1915 - Dossier 26 N 706/1, pages 150 à 167.
Journée 31 mars 1915 :
Sous-secteur de droite : Deux Compagnies du 346e sont envoyées pour une nouvelle attaque. Le Commandant Rozier prend la direction des opérations.
A 12 heures, violente canonnade de nos lignes jusqu’à 15 heures environ.
16 heures : Exécution de l’ordre d’attaque N° 267 : La 2e Cie du 13e Régiment d’Infanterie à droite et la 9e Compagnie du 167e R.I. à gauche, doivent s’emparer de la ligne VIII. Les 18e et 20e Cies du 346e pousseront jusqu’à la ligne des G. La 12e Cie du 167e assurera le flanquement à l’Est.
A l’heure dite, les Cies de 1ère ligne abordent la ligne VIII. La 9e Cie, dont un lieutenant (Valette) est tué, fait 2 officiers et 63 hommes prisonniers.
Les Cies du 346e attaquent la ligne des G. La Cie de droite s’empare de G3 et d’une partie de C2. La Cie de gauche, arrêtée par un barrage de l’artillerie ennemie ne parvient pas à gagner son objectif.
Les unités organisent les positions conquises. Les contre-attaques ennemies sont toutes vouées à l’insuccès.
Sous-secteur de gauche : A 5h 15, contre-attaque en deux colonnes, l’une par la lisière du bois, l’autre à l’Ouest des tranchées Sud. L’ennemi arrive en courant en colonnes par 2 ou 3. Elle est enrayée par notre feu.
A 6 heures, nouvelle contre-attaque, à l’Ouest de la tranchée Sud hors bois. Sous une pluie de grenades et de boites à mitraille, les défenseurs de la tranchée reculent jusqu’à la lisière du bois. Mouvement de recul très lent qui dur deux heures. A ce moment, la tranchée Sud paraît perdue, mais la 1ère Cie, entraînée brusquement par son chef, le Lieutenant Devernois, et appuyée par une section de la 5e Compagnie (S/Lt Direz) qui, partant du Sud du Blockhaus B attaque de front la tranchée Sud, se précipite sur l’ennemi. Cette attaque brillante et énergique, menée avec rapidité, permet de reprendre la totalité de la tranchée.
12 heures : Mais la 1ère Compagnie a subi trop de pertes. Il reste environ 35 fusils. Le Chef de Bataillon décide de la relever par une Cie du 346e (Cie Eidel). Le Capitaine Eidel est blessé en arrivant sur la ligne. La 3e Cie très éprouvée également, est renforcée par un peloton du 346e.
15h 30 : En vue d’une nouvelle attaque de la tranchée Nord et de la lisière Nord du bois, la 3e Cie du 13e Régiment d’Infanterie (Capitaine Canet) est mise à la disposition du Commandant Duchaussoy.
L’attaque doit-être menée par la Cie du 346e à gauche et par la 3e Cie du 13e R.I. à droite.
L’ennemi a déclanché un feu violent d’artillerie lourde sur tout le secteur de 12 à 15 heures. Le Lieutenant qui a pris le commandement de la Cie Eidel à la tranchée Sud rend compte que sa Cie, très éprouvée par le feu d’artillerie, ne parait pas susceptible de prononcer l’attaque. Cette unité est alors ramenée dans le boyau en arrière de la tranchée Sud et est remplacée par un autre peloton du 346e (Lt Pérot) renforcé par une section du 169e (Lt Meurice).
A 16h 25, exécution de l’ordre d’attaque N° 267/ La Compagnie Perot sortant brusquement de la tranché Sud est arrêtée par un barrage de l’artillerie ennemie et les feux de la mitrailleuse et des défenseurs de la tranchée Nord. Elle subit de grosses pertes et se replie dans la tranchée de départ. En avant de la ligne VIII, la 3e Cie du 13e cherche à progresser. Le Capitaine Canet est tué le premier. Le mouvement est immédiatement enrayé.
20 heures : Contre-attaque violente sur la ligne VIII et sur la lisière Ouest du bois. L’ennemi s’avance en petites colonnes nombreuses. Il est arrêté par notre feu. Quelques prisonniers sont faits, en particulier un lieutenant bavarois blessé la veille à midi et resté dans le boyau.
Les pertes de la journée : 248, dont 48 tués, 175 blessés 24 disparus et 1 prisonnier.