Fiche GRAND François Marc

A la mémoire de:

François Marc GRAND

Etat Civil et Généalogie :

Né le 24 avril 1895 au Prat, commune de Saint-Gervais-d’Auvergne, célibataire. Fils de Pierre, né à Saint-Gervais le 14 juillet 1858, et de Marie FAURE, née à Saint-Gervais le 24 janvier 1860, mariés à Saint-Gervais le 16 février 1882, cultivateurs au Prat.

Service Militaire :

Soldat. Classe 1915.

Croix de guerre

Matricules : 765 au recrutement de Riom ; 10454 au corps.

Contre l’Allemagne, du 17 décembre 1914 au 6 novembre 1916.

Incorporé, le 16 décembre 1914 au 100^ème Régiment d’Infanterie, passé au 73^ème R. I., le 27 avril 1915, passé au 68^ème R. I., le 19 mai 1916.

Tué à l’ennemi. Décédé des suites de ses blessures de guerre reçues sur le champ de bataille de Sailly-Saillisel (Somme), le 6 novembre 1916.

Cité à l’Ordre de la Brigade, n° 46 du 1^er décembre 1915 : « A été tué en allant, plein d’entrain, à l’attaque d’une position organisée le 5 novembre 1916. Bataille de la Somme. »

Cité à l’Ordre du Régiment, n° 73 du 2 décembre 1916 : «Très bon soldat, le 27 octobre 1916, malgré un feu d’artillerie très violent, a porté secours à un camarade blessé et enseveli. »

L’acte a été transcrit à Saint-Gervais, le 10 mars 1917, par Jean Alphonse Meunier, maire.

Sépulture :

Le corps a été restitué à la famille, le 5 décembre 1921.

Le mercredi 7 décembre 1921, la population de Saint-Gervais s’empressait d’assister, nombreuse, à une nouvelle ré-inhumation, celle du soldat François-Marc GRAND, glorieusement tombé au champ d’honneur à Sailly-Saillisel (Somme), le 6 novembre 1916.

Après la cérémonie religieuse, le cercueil recouvert du drap aux trois couleurs, escorté comme garde d’honneur par quatre pompiers en uniforme, porté par quatre poilus, les cordons du poêle tenus aussi par quatre poilus, fut transféré au cimetière, précédé par le clergé, les élèves des écoles de garçons et de filles sous la conduite de leurs maîtres et maîtresses, suivi d’une assistance nombreuse et recueillie.

Devant la tombe, trois éloquents discours furent prononcés, par M. le docteur Pourtier, conseiller d’arrondissement, premier adjoint au maire, au nom de la municipalité ; M. Bascoulergue, conseiller d’arrondissement, au nom de l’école dont il est le distingué directeur ; par M. Maison, ancien député, au nom de l’Union des Combattants de 1870 dont il est le sympathique président.

Les trois orateurs s’appliquèrent à glorifier, en forts beaux termes, l’héroïque conduite du soldat Grand dont l’extrême bravoure lui avait valu plusieurs citations très élogieuses, la Croix de guerre et la Médaille militaire.

Archives Départementales – L’Avenir du Puy-de-Dôme – 5 BIB 4/47 – Journal du 27/12/1921.

Fiche Mémoires des Hommes :

 

Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.

Journal des marches et opérations du 68ème Régiment d'Infanterie, période du 11/07/1916 au 14/11/1916 - Dossier 26 N 657 bis/26, pages 89 à 91.

Du lundi 6 au mardi 7 novembre 1916

Le Régiment occupe toujours les mêmes emplacements. Les 1^er et 3^ème Bataillons sont toujours en ligne. Le 2^ème en réserve.

L’infanterie s’est portée à 150 mètres en avant et a franchi la route de Béthune à Château-Thierry et s’est installée à distance d’assaut du fortin du point 800.

L’artillerie qui devait pilonner 800 a tiré autour mais jamais sur le point. Il n’a été en outre tiré aucuns obus fumigènes ni aucuns asphyxiants sur ce point.

Retranchement sur place, organisation des nouvelles positions, commencement d’une barricade de sacs à terre sur la route. Les hommes ont travaillé à l’amélioration de leur position.

Consommation des munitions : 9 000 cartouches de mitrailleuses, 12 000 cartouches de fusils, 500 grenades.

Pertes : 33 tués, 110 blessés et 23 disparus.

1^er Bataillon, environ 350 mises hors de combat.

Les mesures sont prises pour faire enlever les corps des Lieutenants BRUNCLEAU et REILHAC.

Renseignements sur l’ennemi : L’infanterie parait très nombreuse dans Bukovine vers la tranchée Gallia ; mitrailleuses nombreuses tirant sur tout ce qui se montre ainsi que des F.M. nombreux. L’infanterie est très nerveuse. L’artillerie exécute des tirs de barrage très violents et très fréquents.

Urgence absolue de la relève du 1^er Bataillon (171 fusils et 8 mitrailleuses pour un front de 380 mètres.

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