A la mémoire de:
Marius Eugène Alphonse GROSLIÈRE
Etat Civil et Généalogie :
Né le 15 novembre 1895, à Riolbet, commune d’Espinasse. Fils de Pierre, maçon, né le 7 février 1857 à Saint-Maigner, et de Jeanne RAYNAUD, née le 19 novembre 1860 à Espinasse, mariés à Espinasse le 17 février 1881, cultivateurs à Riolbet.
Service Militaire :
Soldat. Classe 1915.
Matricules : 766 au recrutement de Riom ; 7151 au corps.
Contre l’Allemagne, du 17 décembre 1914 au 2 mai 1915.
Incorporé, le 16 décembre 1914, au 100e Régiment d’Infanterie de Tulle, 12e Compagnie.
Il a certainement été blessé au Bois d’Ailly le 24 avril 1915, comme les 52 autres soldats de la 12e Compagnie.
Décédé à l’hôpital N° 108 de Commercy (Meuse), le 2 mai 1915, des suites de ses blessures de guerre (plaie au thorax).
L’acte a été transcrit à Espinasse.
Sépulture :
Le corps a été restitué à la famille, le 7 juin 1921.
Fiche Mémoires des Hommes :
Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.
Journal des marches et opérations du 200e Régiment d'Infanterie, période du 23/10/1914 au 31/01/1916 - Dossier 26 N 673/168, pages 36 à 39.
Journée du 24 avril 1915
… A 4 heures, le 3e Bataillon est alerté par ordre téléphonique. Il se porte par le ravin du bois Mullot au P.C. du Lieutenant-Colonel Perrin, Commandant le 29e d’Infanterie, à la disposition duquel il est placé. Le bataillon prend à la file indienne (12e, 9e, 10e, 11e) le boyau du 56e jusqu’au P.C. du Commandant Beaulieu (point 2). Le Bataillon a pour mission « Partir de la tranchée 1-2, se porter vers l’Est à l’abri de la portion de tranchée Grise occupée par la Compagnie Capdepont, dépasser la droite de cette Cie, puis s’emparer du restant de la tranchée Grise en se rabattant jusqu’au Lanterneau (Point 3).
La base de départ encombrée par la garnison qui ne l’a pas évacuée en se couchant en arrière du parados, ne présente que 3 boyaux étroits permettant de sortir de la tranchée homme par homme et d’engager, tout au plus, les Cies successivement l’une derrière l’autre. Le terrain boisé et bouleversé par les obus, masque aux vues la direction et l’objectif.
A midi commence une préparation de ¼ d’heure par l’artillerie ; à midi 10 la Compagnie de Gorsse s’avance (deux sections déployées en 1ere ligne, 2 sections également déployées en deuxième ligne).
Un violent feu d’infanterie ennemi couche à terre le Commandant de Compagnie (12e), 5 sous-officiers, 5 caporaux et 52 hommes ; les sections se dispersent et vont les unes à gauche épaissir la garnison de la tranchée Capdepont, les autres à droite dans 100 mètres de boyau.
La 9e Compagnie débouche à la suite de la 12e dans la même formation et dans les mêmes conditions ; souffre en plus d’un bombardement par des pièces de 150, perd en quelques minutes 2 officiers dont le Cdt de Cie, 6 sous-officiers, 7 caporaux et 27 hommes. La Compagnie est bientôt clouée au sol, une épaisse ligne de tirailleurs s’abrite dans un boyau ébauché à 100 mètres en avant et parallèlement au front du départ ; beaucoup d’hommes également se réfugient dans les trous d’obus. L’attaque des 2 première compagnies est enrayée…
Pertes du Régiment du 22 au 30 avril
86 tués dont 4 officiers, 330 blessés dont 7 officiers, 56 disparus dont 2 officiers.