A la mémoire de :
Annet LAMADON
Etat Civil et Généalogie :
Né le 25 juin 1877 (Pas d'acte sur Gouttères ?), commune de Gouttières, cultivateur. Fils de Pierre, né à Gouttières, les Fayes, le 28 janvier 1851, et de Marie MOUSSELON, née à Gouttières, la Batisse, le 4 décembre 1850, mariés à Gouttières le 5 septembre 1876, cultivateurs.
Service Militaire :
Caporal le 21 septembre 1899, Sergent le 28 août 1900, Adjudant le 24 avril 1913, Sous-Lieutenant,
le 25 août 1915. . Classe 1897.
Matricules : 1385 au recrutement de Riom ; 8873 au corps.
Contre l’Allemagne, du 2 août 1914 au 8 mars 1916.
Engagé au 121e Régiment d’Infanterie de Montluçon, passé au 11e Bataillon de Chasseurs à Pied, le 20 août 1915, passé au 92e Régiment d’Infanterie de Clermont-Ferrand, 2e Compagnie de mitrailleuses, le 25 août 1915.
Tué à l’ennemi, le 8 mars 1916, à l’attaque du Bois des Corbeaux, région de Verdun (Meuse).
Cité à l’ordre de l’Armée, le 8 Mai 1916 : « Commandant une section de mitrailleuses maintenue en
2ème ligne et ayant appris que les officiers et les gradés d’une section engagée étaient hors de combat
a demandé a en prendre le commandement : Est tombé en dirigeant le feu. »
L’acte a été transcrit à Montluçon, le 24 novembre 1923.
Sépulture :
Repose à la Nécropole Nationale de Chattancourt (Meuse) tombe N° 78.
Photos transmises par Maurice AUBOYER.
Fiche Mémoires des Hommes :
Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.
Journal des marches et opérations du 92e Régiment d'Infanterie, période du 01/05/1915 au 05/05/1916 - Dossier 26 N 669/2, page 48.
Journée du 8 mars 1916
A 6 heures, le groupement était en position à son point de départ malgré le violent bombardement.
A 7 heures, déclanchement de l’attaque. On progresse sans arrêt, sans tirer un coup de fusil, baïonnette au canon et à 7h 30, malgré un violent bombardement, toutes les unités étaient engagées sous-bois et culbutaient les allemands qui l’occupaient.
A 9 heures, la presque totalité du bois des Corbeaux et du bois de Cumières étaient en notre possession, sauf deux éléments représentant à peu près le 1/5 de la superficie totale des deux bois.
Au cours de l’assaut, les pertes en officiers sont assaz sérieuses : 4 officiers tués : le Capitaine Schaëffec de la 11e Cie, le Lieutenant Mouzat de la 6e Cie, les sous-lieutenants Hedde et Imberdis de la 9e Cie et 13 officiers blessés.
On reprend possession de 2 batteries d’artillerie, une de 90 et une de 75 abandonnées par nous la veille.
Pendant la nuit du 8 au 9, organisation des lisières, creusement de tranchées, pose de quelques réseaux de fil de fer.
Bombardement violent du bois par l’ennemi.
Citation du Régiment et de la 1ère Compagnie de mitrailleuses de Brigade :
« Vous avez hier, dans un élan magnifique, exécuté une contre-attaque superbe, sur un terrain plat de plus de 800 mètres et sous un ouragan de feu terrible.
L’ennemi n’a pu tenir devant votre vaillance.
Je ne trouve qu’un mot pour vous remercier, c’est en vous disant que j’ai vécu, grâce à vous, la plus belle heure de ma vie de soldat.
La France a le droit d’être fière du 92e. »
Mars 1916 – Bois des Corbeaux. Lieutenant-Colonel Macker.
Le Général de Bazelaire, Commandant un Groupement de la IIe Armée écrit :
« La 52e Brigade s’est couverte de gloire, par la vigueur de ses attaques sur le bois des Corbeaux.
Le Colonel Macker en tête, elle a tout d’abord offert son sacrifice à la Patrie, demandé l’appui de Celui qui soutient toute les énergies, puis, les cœurs hauts, les âmes fortes, elle a foncé sur l’ennemi et l’a refoulé.
Montagnards de l’Auvergne, les soldats du 92e et 139e Régiments ont mêlé leur sang à celui de leur chef.
C’est par la volonté de vaincre qu’on obtient la Victoire. Et la Victoire, nous l’aurons, parce que nous le voulons. »