A la mémoire de :
Philippe Émile LAMADON
Etat Civil et Généalogie :
Né le 8 août 1886, à Montaligières, commune de Sainte-Christine, maçon. Fils de Gervais, né à Gouttières, le Reverdel, le 16 décembre 1825, cultivateur à Montaligières, et de Gervaise GARDE, né à Ayat-sur-Sioule, Beaumont, le 12 janvier 1851, mariés à Ayat-sur-Sioule, le 11 octobre 1871, cultivateurs à Montaligières.
Service Militaire :
Soldat. Classe 1906.
Matricules : 1858 au recrutement de Riom ; 02172 au corps.
Contre l’Allemagne, du 4 août 1914 au 20 août 1917.
Mobilisé, le 4 août 1914, au 105eRégiment d’Infanterie de Riom.
Tué à l’ennemi, le 20 août 1917, au Bois d’Avocourt (Meuse).
L’acte a été transcrit à Sainte-Christine, le 12 novembre 1917.
Sépulture :
Le corps a été restitué à la famille, le 11 août 1922.
Samedi matin, 12 courant, ont été ré-inhumés dans le cimetière familiale, les corps de deux de nos compatriotes ramenés des cimetières du front : le caporal Boubat Alfred, classe 1914, du 16e d’infanterie, tué à Avocourt, le 20 août 1917 ; Lamadon Emile, classe 1906, du 105e régiment d’infanterie, tombé glorieusement le même jour que son camarade à Avocourt.
Un office solennel a été célébré à leur mémoire en l’église paroissiale de Sainte-Christine, au milieu d’un grand concours de population.
Au cimetière, en présence des familles éplorées et d’une assistance de parents et d’amis rarement aussi nombreux, M. Perol, maire, dans un émouvant discours, a retracé la vie toute de dévouement et de sacrifice de chacun de ses braves.
M. Bascoulergue, conseiller d’arrondissement, qui s’était fait un devoir d’assister à la ré-inhumation de ces braves, a dit, en quelques mots partis du cœur, le rôle important qui leur avait été assigné et qu’ils avaient su remplir jusqu’à l’héroïsme, en donnant leur vie pour la Patrie.
Archives Départementales – L’Avenir du Puy-de-Dôme – 5 BIB 4/49– Journal du 17/08/1922.
Fiche Mémoires des Hommes :
Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.
Journal des marches et opérations du 105e Régiment d'Infanterie, période du 01/01 au 31/12/1917 - Dossier 26 N 676/2, page 19.
Journée du 20 août 1917 :
Le jour J et l’heure H étant 4h 40 les vagues d’assaut sont parties à 4h 38. C’est-à-dire à 4 heures moins 2 en raison du barrage qui était à 250 mètres et on voulait se rapprocher à 250 mètres avant qu'il ne se porte en avant.
Le plan d'engagement du 105e indique les détails de l'opération ; les buts à atteindre, l'opération s'est déroulée d'après ce plan, sauf que les objectifs ont été atteints plus tard en raison des résistances rencontrées. Bien que le sol fut complètement retourné, à 5 h 30, le 1er Bataillon occupait la tranchée des Pins, en liaison avec le 98e. Le 2e Bataillon la tranchée du Rond-Point en liaison avec le 16e. A 5 h 40, les abris 2820, 3222 et au nord de 3423 sont occupés. La grande parallèle qui n'avait pas l'importance qu'on lui attribuait et occupée par des postes avancés. On organise aussitôt la position en avant, ligne formée par des postes établis dans des trous d'obus qui se fortifieront la nuit. La ligne principale de défense tranchée du Rond-Point tranchée des Pins, une ligne de soutien de 3018 à 3319, tranchée des Barbares et tranchée Mélèze.
Les 3 lignes sont tenues par les 1er et 2e Bataillons avec 2 Compagnies sur la 1ère ligne et 2e ligne, une sur la 3e ligne.
Le 3e Bataillon à une Compagnie sur la première ligne Boche à cheval sur le grand Layson ?, 1ère Cie sur la 1ère tranchée française, avec 2 sections de mitrailleuses. Les canons 37 mm avec chaque Bataillon. Le Génie réunit la tranchée française à la tranchée allemande, sauf aux tranchées de résistance, les allemands ne se sont pas défendus on a fait environ 250 prisonniers et 2 officiers du 4e Régiment de réserve et 394 pertes assez cruelles. Officiers tués : Capitaine Voilquin, Capitaine Rangheard, Lieutenant de Buyer, Sous-lieutenant Tiradon, Capitaine Besse ; Blessés : Sous-lieutenant Philippon, Bourillon, Sarron, Pointed ; Sous-lieutenant Caillot ; intoxiqués ; Hommes, tués: 27 ; blessés : 116 ; intoxiqués : 34. Toute l'après-midi et la soirée, les lignes et l'arrière ont été bombardées par des obus de gros calibres. A 20 heures, a eu lieu une contre-attaque qui a été repoussée ; on a pris le 2e Bataillon de mitrailleuses, le 1er bataillon 3e mitrailleuses un grand nombre de fusils, des cartouches, des grenades. Dans la nuit on a fait 3 nouveaux prisonniers du 142e Bavarois.