A la mémoire de :
Pierre Eugène LONCHAMBON
Etat Civil et Généalogie :
Né le 14 juillet 1878, aux Tours, commune de Miremont, menuisier à Biollet. Marié à Eugénie Gilberte GABY. Fils d’Antoine et de Catherine POURTIER, cultivateurs aux Tours.
Service Militaire :
Soldat. Classe 1898.
Croix de guerre avec étoile de bronze.
Médaille Militaire à titre posthume, avec la citation suivante: «Soldat plein de bravoure et de sang-froid, tombé glorieusement le 31 octobre 1914, à Fontenoy, au cours d’un assaut. Croix de guerre avec étoile de bronze.»
Matricules : 1906 au recrutement de Riom ; ? au corps.
Contre l’Allemagne, du 2 août 1914 au 31 octobre 1914.
Mobilisé au 292e Régiment d’Infanterie de Clermont-Ferrand.
Tué à l’ennemi au combat de Fontenoy (Aisne), 31 octobre 1914.
Le jugement déclaratif de décès a été rendu par le tribunal civil de Riom, le 7 avril 1917.
L’acte a été transcrit à Biollet, le 1er mai 1917.
Sépulture :
Fiche Mémoires des Hommes :
Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.
Journal des marches et opérations du 292e Régiment d'Infanterie, période du 12/08/1914 au 18/07/1915 - Dossier 26 N 741/1, page 19.
Journée du 31 octobre 1914 :
Les 20e, 19e et 18e Compagnies continuent à se retrancher sur place et tiennent toute la nuit du 30 au 31 malgré le feu de mousqueterie et des mitrailleuses allemandes. Mais au matin des obus envoyés avec précision font de grands ravages dans les rangs, surtout parmi les gradés.
Vers 8 heures, la canonnade redouble, accompagnée de feux nourris de mousqueterie et de mitrailleuses ; les 19e et 18e qui s’étaient avancées la veille jusqu’aux réseaux de fil de fer ne peuvent plus tenir sur place et doivent se replier avec de grandes pertes.
En résistant, le Lieutenant Figaret, commandant la 19e Compagnie, tombe mortellement frappé, ainsi que le brave Lieutenant Sabran, du Génie, qui le remplace volontairement. Le Lieutenant Méral commandant la 18e Compagnie est renversé par un éclat d’obus à la tête.
Me Lieutenant-colonel Gâtel se rend à la crête pour prendre le commandement de la défense pendant que les obus font rage.
La 23e Compagnie est renvoyée en renfort au centre de résistance C, près de la 17e placée à ce point, pour boucher le trou créé par le repli de la 18e Compagnie. A ce moment, les Compagnies sont solidement retranchées dans leurs positions de la veille et leurs feux nourris de mousqueterie, secondés par l’artillerie, ne tardent pas à réduire au silence la mousqueterie et l’artillerie allemande. La contre-attaque est repoussée.
A midi, 2 Compagnies du 238e sont mises à la disposition du Régiment au Parc des Mardançons.
La journée se passe sans autre incident que quelques salves d’artillerie qui causent peu de pertes.
A 20 heures, une Compagnie du 238e vient se placer à la falaise en soutien.
Pertes de la journée : Tués : Lt Figaret et 58 hommes ; blessés : 102 hommes ; disparus : Lt Méral et 130 hommes.