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  • : Le blog de jacot63
  • : Ce blog est le résultat de mes recherches sur les morts du canton de Saint-Gervais-d'Auvergne. J'ai travaillé à partir des monuments aux morts, de mémoires des hommes, de mémorialgenweb, des archives départementales et de l'état-civil des communes. Ce blog à pour but, grâce à votre participation, de servir à collecter tous documents pour une exposition.
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11/12/2014 : Mise à jour de la fiche de GUILHEN Albert Ferdinand

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 09:59

A la mémoire de :

Michel MARTINET

 

Etat Civil et Généalogie :

Né le 7 mai 1882, commune de Teilhet. Fils de Jean et de Madeleine ARNAUD, cultivateurs.

 

Service Militaire :

Soldat. Classe 1902.

Croix de guerre avec étoile de bronze.

Matricules : 1635 au recrutement de Riom ; 04675 au corps.

Contre l’Allemagne, du 12 août 1914 au 20 juillet 1915.

 

Mobilisé, le 12 août 1914, au 14e Bataillon de Chasseurs à Pied, 3e Compagnie.

 

Tué à l’ennemi, le 20 juillet 1915, au Lingekopf, commune d’Orbey (Haut-Rhin).

 

Cité à l’ordre du Bataillon, N° 129 en date du 25 septembre 1915 : « A toujours fait preuve

du plus grand dévouement, tué à l’ennemi le 20 Juillet 1915 ».

 

L’acte a été transcrit à Gouttières, le 1er novembre 1915.

 

Sépulture :

 

Fiche Mémoires des Hommes :

Martinet-Michel.jpg 

 

Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.

Journal des marches et opérations du 14e Bataillon de Chasseurs à Pied, période du 03/03/1915 au 12/09/1915 - Dossier 26 N 820/10 , pages 50 à 53.

 

Voir le JMO du 14e BCP

Journée du 20 juillet 1915 :

Pendant toute la matinée notre artillerie bombarde violemment les positions ennemies.

A 12 heures, le peloton de la 1ère Compagnie et les éclaireurs du Bataillon, qui occupent la parallèle de départ se porte en avant sans savoir que l’heure de l’attaque a été retardée et fixée à 14 heures.

Ce peloton s’installe sous-bois, face à l’Est et au Nord, en attendant l’arrivée du 2e échelon.

Le Capitaine Chevalier, commandant la Compagnie, est avec le 1er peloton. Un voyant déployé à la lisière du bois indique à notre artillerie l’emplacement occupé par ce peloton et lui permet de continuer son bombardement jusqu’à 14 heures.

A 14 heures, le Capitaine Latrabe, commandant le Bataillon, donne le signal de l’attaque au 2e peloton de la 1ère Compagnie et la section de mitrailleuses.

Ces fractions sortent sans pertes sensibles de la parallèle de départ et rejoignent le 1er Peloton.

La 1ère Compagnie reformée reprend sa marche sur son objectif et remplit son rôle d’avant-garde de gauche du Bataillon.

A partir de 13h 50, les Compagnies 6e, 5e, 4e et 3e avaient quitté leurs alvéoles de la place d’armes et avaient serré dans le boyau N° 6 de façon à venir se succéder sans interruption dans le parallèle de départ.

La 6e Compagnie et la dernière section de mitrailleuses, avant-garde de droite, suivent immédiatement la 1ère Compagnie en sortant de la parallèle de départ par sections, mais le mouvement se fait sous un feu violent d’artillerie et de mitrailleuses ennemies.

L’Adjudant Beaudet est blessé, le sergent Seisseicq tué, deux autres sont blessés, 15 caporaux et chasseurs tombent avant d’atteindre le Bois du Linge. La sortie de la parallèle se pousuit quand même et avec le même entrain.

A 14h 20, la 6e Compagnie reformée à la lisière du bois, se porte en avant en cherchant la liaison avec le 54e Bataillon de Chasseurs, dont on entend les clairons sonner la charge. Trois sections sont déployées sur un large front, une section en soutien à quelques mètres en arrière du centre.

La liaison avec le 54e Bataillon est lente à s’établir. Enfin, vers 15 heures, la 6e Cie se heurte à une demi-section du 54e que commande le sergent Archembault ; mais cette demi-section n’est plus en liaison avec sa Compagnie.

Dès lors il n’est plus possible à la 6e Compagnie de se porter à gauche et d’orienter sa droite sur le Collet du Linge. Elle continue sa marche en avant sur le sommet du Schralzmannete. Les pertes sont lourdes, l’adjudant Cortial tombe grièvement blessé, criant au capitaine « je suis foutu, mais vive la France quand même ». La gauche de la Compagnie (section du S/Lt Planet) arrive jusqu’à 25 mètres des fils de fer intacts, et la droite (section du Lt Jalais)à 40 mètres. Tout chasseur qui se lève est tué. 50% de l’effectif de la Compagnie est tombé. Le reste se cramponne au terrain.

A 15 heures, la 5e Compagnie est passée derrière la 6e se dirigeant sur le Collet.

A 15h 30, la 4e Compagnie (S/Lt Thouret) vient se placer derrière la 5e, et à 15h 45 la 3e Cie (Pizot) arrive derrière la 6e. La 3e établit, par une patrouille à droite, une liaison avec le 54e Bataillon.

Vers 16 heures, la situation est la suivante :

En 1ère ligne, de la droite à la gauche : 6e, 5e et 1ère

En soutien : 3e Cie derrière la 6; 4e Cie derrière la 5e

La 2e Compagnie est restée dans les places d’armes à la disposition du Commandant Reyniès commandant les 14e et 54e Bataillons de Chasseurs.

La 6e Cie qui a perdu la moitié de son effectif reste accrochée devant la tranchée ennemie intacte à une distance des fils de fer ennemis également intacts variant entre 25 et 40 mètres.

La 5e Cie la prolonge à gauche, et la 1ère Cie, avec les éclaireurs et la section de mitrailleuses Barrault, s’est retranchée partie face au Nord, partie face à l’Est.

La section de mitrailleuses Sonnois, vient prendre position entre les 6e et 3e Cies à 25 mètres des fils de fer ennemis. Le Lieutenant Sonnois est blessé mortellement.

A 16h 30, les Cies de première ligne ne peuvent plus avancer.

La 4e Cie attaque alors le front ennemi entre les 1ère et 5e Cies, soutenu à droite par la section du Sous-Lieutenant Négret de la 5e Cie et à gauche par les éléments de la 1ère Compagnie sous le commandement du S/Lt  Montseraud.

Une tranchée allemande à mi- pente est enlevée d’assaut. Le S/Lt Négret tombe grièvement blessé.

Le mouvement continue avec comme objectif la Crête Nord du Linge.

A environ 100 mètres de la crête, le S/Lt Thouret, commandant la 4e Cie, est blessé ; le S/Lt Vailhé en prend le commandement. L’attaque arrive ainsi au chemin qui couronne la Crête du Linge, mais les pertes sont lourdes, et il faudrait des renforts.

Alors une section de la 3e Compagnie (S/Lt Ribot) et une section de la 1ère Cie (adjudant Calmard) viennent encadrer la 4e Compagnie. La section de mitrailleuses Barrault vient également prendre position entre la section Aspirant Rival (4e Cie) et la section du S/Lt Ribot (3e Cie).

Les défenses accessoires de l’ennemi sont intactes ; à coup de mitrailleuse et à coups de pétards on essaie de se frayer un chemin dans le réseau de fil de fer.

La section du sergent Bonnel (4e Cie) sous la conduite de son chef réussit à pénéter dans la tranchée allemande, elle s’empare d’un canon de 77 et fait prisonniers les artilleurs.

Les Chasseurs progressent en rampant, la Crête du Linge va tomber entre nos mains.

A ce moment, le S/Lt Vailhé a le bras fracassé par une balle à bout portant, il passe aussitôt le commandement de la Cie à l’adjudant Thomas qui tombe frappé mortellemnt quelques instants après.

L’ennemi contre-attaque avec des forces supérieures. Le S/Lt Montserand est tué, les débris des 6 sections se battent avec acharnement mais sont obligés de lâcher la crête et à venir occuper la 1ère tranchée allemande enlevée, à mi pente.

La nuit vient, sur tout le front du terrain conquis, le Bataillon commence à creuser des tranchées. Le S/Lt  Planet de la 6e Cie est blessé à l’épaule. Le matériel, fil de fer, pétards, cartouches, etc. est rassemblé.

La liaison à droite avec le 54e Bataillon est infime.

Le peloton de droite de la 6e Cie est relevé en 1ère ligne par la 3e Compagnie.

La nuit du 20 au 21 est relativement calme, marquée seulement par quelques fusillades, provoquées par les brancardiers qui vont relever entre les lignes nos morts et nos blessés.

Les chasseurs travaillent activement aux tranchées et abris, pose de fil de fer.

 

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