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A la mémoire de :
Michel SAURET
Etat Civil et Généalogie :
Né le 24 septembre 1886 au Theil, commune de Saint-Gervais-d’Auvergne, célibataire. Fils de Gervais, né à Saint-Gervais, vers 1848, et de Marie BENNEYTON, née vers 1853, cultivateurs au Theil.
Service Militaire :
Soldat. Classe 1906.
Matricules : 1866 au recrutement de Riom ; 0818 au Corps.
Contre l’Allemagne, du 4 août au 8 septembre 1914.
Mobilisé, le 4 août 1914, au 292e Régiment d’Infanterie de Clermont-Ferrand, 17e Compagnie.
Disparu au combat de Puisieux (Seine et Marne), le 8 septembre 1914.
Le jugement déclaratif de décès a été rendu par le tribunal civil de Riom, le 22 Juillet 1920.
L’acte a été transcrit à Saint-Gervais, le 10 août 1920, par Jean Alphonse Meunier, maire.
Sépulture :
Fiche Mémoires des Hommes :
Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.
Journal des marches et opérations du 292e Régiment d'Infanterie, période du 12/08/1914 au 18/07/1915 - Dossier 26 N 741/1, pages 10 et 11.
Journée du 8 septembre 1914 :
Ordre de la Brigade : Le Régiment attaquera l’ennemi dans ses positions de Vincy - Manœuvre partant du village de Puisieux : 6e Bataillon en première ligne, 22e Compagnie avant-garde, 3e section (Giuliani, adjudant) en tête marche à l’ennemi.
A douze cents mètres environ de Puisieux la section de tête est accueillie par un feu intense de mousqueteries ayant été repérée par les incendies allumés par les allemands. Le Chef de Bataillon fait soutenir cette section à gauche par la 4e section (Lt de Mourgues) et à droite par les 1ère et 2e sections. Il prescrit en même temps aux 21e et 23e Compagnies de prolonger la 22e à droite face à la ferme Manœuvre, et à la 24e à gauche face à Vincy.
Ces mouvements s’exécutent sous un feu d’infanterie qui s’est étendu sous le feu des mitrailleuses retranchées et sous les feux terrifiants d’une artillerie parfaitement repérée.
En même temps que ces feux fauchent un grand nombre d’hommes et fixent sur place un certain nombre d’unités et de fractions, il est étendu sur le 5e Bataillon qui n’a pas trouvé de terrain pour son déploiement.
Dès la première heure, le Commandant Gatel chef du 6e Bataillon est blessé d’une balle au bras droit. Il a pu conserver son commandement et resté en tête sur la ligne du feu jusqu’à la fin du combat.
Le Sous-Lieutenant Lassagne est tué ; le Lieutenant Mermet reçoit trois blessures graves ; le Lieutenant Papon est blessé ; le sous-Lieutenant Sanselme est blessé ; l’adjudant Bahuet, le sergent-major Pélissier et autres sous-officiers (Perrier, Solon, etc.) sont tués ou blessés ainsi qu’un nombre considérable de soldats.
Cependant au 5e Bataillon la situation s’aggrave de suite le Commandant Pereira est tué ; le Lieutenant-Colonel blessé grièvement, le sous-Lieutenant Martel et l’adjudant Bennet étaient tués ; au cours du déploiement de ce Bataillon nombre d’hommes tombaient.
Les feux de l’infanterie et de l’artillerie étaient si intenses qu’ils ne permettaient pas à ce Bataillon de dépasser ses premières positions de déploiement. Le 6e Bataillon ne pouvait donc être soutenu et devait se maintenir avec ses seules ressources. Il était soutenu par les feux de l’artillerie divisionnaire, à droite par l’attaque du 305e et à gauche par le 321e ; il pouvait utiliser ses feux et celui de ses mitrailleuses jusqu’à ce qu’ils fussent mis hors de combat.
L’action a duré ainsi jusqu’à la fin du jour ; alors l’ennemi se met nettement en retraite abandonnant sa position de Vincy-Manœuvre.
Le Chef de Bataillon Gatel, blessé, ayant pris le commandement du Régiment, ou plus exactement celui de son Bataillon qu’il n’avait pas quitté durant la journée, et ayant décidé de rallier les débris de son Bataillon et de tenir la nuit sur ses positions. Mais devant le petit nombre de gradés et d’hommes valides très impressionnés par la vue de leurs camarades tués ou blessés, et ayant reconnu la nécessité de reformer son bataillon en arrière à Brégy et prendre toutes ses dispositions pour faire recueillir les blessés. Il rassemble ainsi la majorité de ses valides et les blessés susceptibles de marcher, il les conduit à Brégy et après entente avec le corps médical, les voitures d’ambulance partaient avec les docteurs de Martel, Laroche, les officiers comptables Dillon et André, et ramenaient le plus grand nombre de blessés restés sur le champ de bataille. Plusieurs de ces blessés devaient être déposés au village de Puisieux.
Quelques oubliés étaient restés couchés dans les champs de luzerne et de betteraves et n’ont été recueillis que le lendemain et soignés avec un dévouement inlassable par le docteur de Martel et son personnel.
Tués : MM les sous-lieutenants Martel et Lassagne et 54 hommes.
Blessés : M. le Lt-Colonel Lalande ; MM les Capitaines Prochasson et Bernard ; MM les Lieutenants Meunier, Mermet et Papon ; MM les sous-lieutenants Bournaud, Figaret, Compagnon, de Mourgues et Sanselme ; et 649 hommes.
