A la mémoire de :
Jean Ferdinand ARNAUD
Etat Civil et Généalogie :
Né le 23 septembre 1880, à Saint-Léonard (Haute Vienne). Tailleur de pierres domicilié au Fournial, commune de Sauret-Besserve. Marié à Sauret-Besserve, le 4 mars 1905, avec Virginie Marie CHOMARD. Fils de Barthélemy, décédé à Beaujeu (Rhône), le 16 mars 1893, et de Agnès VIALLA, née vers 1853, sans profession au Fournial.
Service Militaire :
Soldat. Classe 1900.
Matricules : 45 au recrutement de Coulommiers (77) ; 9316 au corps.
Contre l’Allemagne, du ? au 17 février 1915.
Mobilisé au 76e Régiment d’Infanterie, 4e Compagnie, de Coulommiers, 20e Brigade d’Infanterie, 10e Division d’Infanterie, 5e Corps d’Armée.
Tué à l’ennemi, le 17 février 1915, à 3 kilomètres au Sud-Est de Varennes-en-Argonne (Meuse). Décédé sur le champ de bataille.
L'acte de décès a été dressé à Clermont-en-Argonne, le 22 février 1915, par Monthaye, Lieutenant remplissant la fonction d'officier de l'état-civil, sur la déclaration de Barbaran Maurice, 28 ans, soldat à la 4e Cie du 76e d'Infanterie, et de Vaumosse Maurice, 34 ans, soldat à la 4e Cie du 76e d'Infanterie, tous deux domiciliés à Paris.
L’acte a été transcrit à Sauret-Besserve, le 15 mars 1916, par Jean Masson, maire.
Sépulture :
Fiche Mémoires des Hommes :
Il n’y a pas de Journal des Marches et Opérations du 76e Régiment d’Infanterie pour cette période-là.
Voilà ce qui est écrit sur le journal de la 10e Division :
Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.
Journal des marches et opérations de la 10e Division d'Infanterie, période du 02/08/1914 au 19/08/1915 - Dossier 26 N 287/1, pages 57 et 58.
Journée du 17 février 1915.
La préparation par l’artillerie, en raison de la brume, n’a pu commencer qu’à 10h 15. A midi 45 les fourneaux de mine devant le V de Vauquois firent explosion. L’attaque 1 (1 adjudant-chef et 2 sections du 76e) se précipite dans l’entonnoir. Ces 2 sections ont été arrêtées et les autres n’ont pu progresser hors de leurs tranchées par suite des feux de 3 mitrailleuses et d’une tranchée avec créneaux espacés d’un mètre au tournant de la route. Il a été signalé que dans cette tranchée on a vu des groupes de 2 allemands dont l’un ne faisait que tirer et l’autre que charger. Les hommes qui occupaient l’entonnoir ont été rappelés à 16 heures par le capitaine Petit, en raison du bombardement de l’entonnoir, mais il a entrepris de suite une sape pour communiquer avec cet entonnoir. (Le capitaine Petit commandait les 2 Compagnies du 31e destinées à l’attaque 1)
Les attaques 2 et 3 (Bataillon Quitton, 76e), partent d’une façon superbe mais sont arrêtées rapidement par les feux des tranchées de la route et des feux de mitrailleuses à sa gauche et le feu d’une mitrailleuse à sa droite, au Sud-Ouest de Vauquois. Il a dû reprendre ses premières positions et a demandé une action intense de l’artillerie pour faciliter sa marche.
Les attaques 4 et 5 (Bataillon Cuny, 31e) partent superbement sur plusieurs lignes. Les éléments de tête des 6e et 8e Cies qui sont entrés dans Vauquois (environ 120 hommes) n’ont pu être suivis par le reste de ces fractions, fauchés par des feux de mitrailleuses venant du sommet de la route à l’Est de Vauquois. Une Compagnie de l’attaque 5 qui était dans le chemin creux a essayé d’en déboucher et a dû y renoncer après avoir perdu beaucoup de monde par suite de feu de mousqueterie et de mitrailleuses…
Pertes de la journée pour le 76e Régiment d’Infanterie :
Son Commandant et deux Lieutenants blessés ;
62 tués, 217 blessés et 207 disparus.