A la mémoire de:
Georges GRENIER
Etat Civil et Généalogie :
Né le 1er août 1892, à Clermont-Ferrand, célibataire. Fils naturel de Anne GRENIER.
Service Militaire :
Soldat. Classe 1912.
Matricules : 481 au recrutement de Riom ; 9221 au corps.
Contre l’Allemagne, du 17 octobre 1914 au 25 avril 1915.
Mobilisé, le 17 octobre 1914, au 38e Régiment d’Infanterie, passé au 92e R. I., Bataillon de marche, le 2 février 1915, passé au 87e R. I. de Saint-Quentin, le 24 mars 1915.
Tué à l’ennemi, le 25 avril 1915, sur le champ de bataille des Eparges (Meuse) entre le Bois de Loclont et le Bois de Saint-Rémy.
L’acte a été transcrit à Saint-Gervais, le 14 septembre 1917.
Sépulture :
Fiche Mémoires des Hommes :
Informations prises sur Mémoire des Hommes, journaux des unités.
Journal des marches et opérations du 87e Régiment d'Infanterie, période du 15/11/1914 au 31/05/1915 - Dossier 26 N 667/8 , pages 33 et 34.
Journée du 25 avril 1915 :
A 9 heures le 87e Régiment d’Infanterie, laissant à Rupt-en-Woëvre les musiciens et 3 sections de mitrailleuses, quitte ce cantonnement avec l’ordre d’attaque suivant : Le 87e partant du calvaire situé à la pointe Est de la clairière Sud de Mouilly traversera les éléments déployés du 132e qui resteront en place et attaquera direction Sud-Est la croupe qui est à l’origine du ravin séparant le Bois Loclont du Bois de Saint-Remy. Le 87e doit être suivi par le 51e, chaque régiment en colonne de colonne double et est flanqué à gauche par le Bataillon Gullin du 54e et à droite par un Bataillon du 311e. Le Général Commandant la 6e Brigade charge le Commandant Oblet (1er Bataillon) de flanquer avec les 1ère et 2e Compagnies l’attaque principale sur sa droite (Sud) et d’attaquer l’ouvrage allemand dénommé le fortin. Après un tir d’artillerie, l’attaque se déclenche midi 30. Elle est accueillie par un feu très vif de l’ennemi nullement atteint par notre artillerie. Un taillis presque impénétrable sépare les tranchées françaises des tranchées allemandes. Le renforcement successif de la ligne par les compagnies du régiment fait progresser l’attaque d’une cinquantaine de mètres. Mais les pertes nombreuses subies surtout en cades, le taillis plus épais arrête définitivement l’élan. Deux compagnies du 51e envoyées en renfort à gauche ne peuvent progresser. La ligne organise aussitôt le terrain conquis en creusant une tranchée avec les outils portatifs. Les 1ère et 2e Compagnies, détachées à droite, menacées sur leur flanc par des tranchées allemandes ne purent déboucher. A la tombée de la nuit, la 1ère Compagnie seule fut laissée à cet emplacement, le Commandant Oblet revint avec la 2e Compagnie dans les bois au Nord-Ouest du calvaire où il retrouvera les 3e et 4e Compagnies retirées de la première ligne. Celle-ci fut constituée de la droite vers la gauche par les 6e, 10e, 12e, 8e, 7e et 9e Compagnies, 11e Compagnie en seconde ligne derrière la gauche ; la 5e Cie très éprouvée dans la journée fut envoyée en réserve avec les trois Compagnies du 1er Bataillon. Cette journée sans grands résultats fut pourtant sanglante, l’honneur du 87e reste sauf.
…. Les pertes totales du Régiment s’élevèrent à 14 officiers, 27 sous-officiers et 238 hommes hors de combat.