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  • : Ce blog est le résultat de mes recherches sur les morts du canton de Saint-Gervais-d'Auvergne. J'ai travaillé à partir des monuments aux morts, de mémoires des hommes, de mémorialgenweb, des archives départementales et de l'état-civil des communes. Ce blog à pour but, grâce à votre participation, de servir à collecter tous documents pour une exposition.
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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 10:35

Le 13e Corps, ses Divisions et leurs Chefs

 

Au cours de la guerre, les Divisions furent formées avec trois Régiments. Aux deux Divisions, la 25e et la 26e, constituant le 13e Corps d’Armée, vinrent s’ajouter alors la 120e Division d’Infanterie, comprenant les 38e, 86e et 408e Régiments d’Infanterie, sous les ordres du Général MORDACQ, et la 63e Division, avec les 298e, 305e et 216e d’Infanterie, sous les ordres du Général ANDLAUER.

Les effectifs de la 25e Division comprenaient les 16e, 105e et 98e d’Infanterie. Elle a été affectée au 13e C.A., d’août 1914 à novembre 1918.

Ceux de la 26e Division étaient constitués par les 92e, 121e et 139e d’Infanterie. Elle a été affectée au 13e C.A., d’août 1914 à novembre 1918.

 

Toutes deux, après l’armistice et la dislocation des 63e et 120e Divisions, ont été reformées avec leurs éléments d’avant-guerre.

 

Voici les noms des chefs successifs de nos grandes unités :

 

Les Chefs du 13e Corps

Le Général ALIX, jusqu’au 11 avril 1915 ;

Le Général ALBY, du 11 avril 1915 au 6 octobre 1916 ;

Le Général DEMANGE, du 6 octobre 1916 au 19 mars 1917 ;

Le Général VANDENBERG, du 19 mars 1917 au 24 mars 1917 ;

Le Général LINDER, à partir du 24 mars 1917.

 

Les Chefs de la 26e Division

Le Général SILHOL, mobilisation jusqu’au 20 août 1914 ;

Le Général BLAZER, du 20 août 1914 au 26 août 1914 ;

Le Général PILLOT, du 26 août 1914 au 30 septembre 1914 ;

Le Général, HALLOUIN, du 30 septembre 1914 au 7 juillet 1915 ;

Le Général PAUFFIN de SAINT-MOREL, du 7 juillet 1915 au 27 novembre 1917 ;

Le Général TOULORGE, du 27 novembre 1917 au 28 février 1918 ;

Le Général de BELENET, du 28 février 1918 au 26 janvier 1919 ;

Le Général MORDACQ, à partir du 26 janvier 1919.

 

Les Chefs de la 25e Division

Le Général DELÉTOILLE, mobilisation jusqu’au 8 septembre 1914 ;

Le Général CHANDEZON, du 8 septembre 1914 au 17 septembre 1914 ;

Le Général, DEMANGE, du 17 septembre 1914 au 18 mai 1915 ;

Le Général DEBENEY, du 18 mai 1915 au 4 avril 1916 ;

Le Général LÉVI, du 4 avril 1916 au 11 mai 1917 ;

Le Général GRATIER, du 11 mai 1917 au 24 août 1918 ;

Le Général JOBA, à partir du 24 août 1918.

 

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 10:55
Le 99e Régiment d'Infanterie Territorial.

Les « pépères » du régiment territorial du 92e n'ont rien à envier aux jeunes de l'active et de la réserve. Avec le stoïcisme de leurs fils, sinon avec leur ardeur et leur entrain, ils ont tenu, pendant près de cinq ans, et ils ont tenu magnifique­ment.

Le 6 août 1914, le quatrième bataillon du 99e territorial que commandait M. le chef de bataillon Wolfowicz quittait Cler­mont pour le Maroc où l'on craignait, à juste titre, que l'Allemagne ne nous crée de sérieuses difficultés. Ce ne fut point, en effet, une vie de pères de famille que vé­curent, d'août 1914 à janvier 1915, nos braves territoriaux. A Fez, à Meknès, ils durent accomplir de durs travaux et, sou­vent, dans le Riff, faire le coup de feu contre des rebelles qu'ils réussirent à mater.

Les trois autres bataillons du 99e étaient partis de Clermont, également dans les premiers jours d'août, pour le camp de la Valbonne où, après un court entraînement, ils étaient dirigés en Alsace. Le 4e bataillon revenu du Maroc devait bientôt les rejoindre et durant trois ans et demi, le régiment tint les secteurs de Seppois, de Burnhaupt, de Michelbach, d'Ammertzwiller.

Le général Vigy, commandant la 105e division, lui décernait cette appréciation :

Voilà un an, le 25 octobre 1915, que le 99e territorial tient les tranchées du front d'Alsa­ce, avec la 105e division. Malgré des pertes douloureuses où officiers et soldats ont con­fondu leur sang, jamais le courage ni la dé­cision de vaincre n'ont failli une minute et c'est avec fierté que le régiment, loin de se plaindre, se glorifie de son service chargé et des travaux aujourd'hui réalisés, qui lui per­mettent de voir avec confiance arriver le deuxième hiver, après en avoir déjà supporté un vaillamment dans des conditions plus pré­caires.

C'est le 99e territorial qui a pris pied dans les bois d'Hirtzbach, c'est lui qui a réussi di­verses progressions vers Bisel. Guidé par ses chefs, il a réalisé une organisation défensive, aussi complète que solide, contre laquelle l'en­nemi est venu plusieurs fois se heurter en vain et dont je lui offre encore de tâter toute la valeur.

Soldat, du 99e territorial, je vous félicite de votre constance et de votre dévouement. Beau­coup de vos camarades sont tombés pour la Patrie. Ils ont connu du moins la gloire de mourir en braves, en terre d'Alsace, pour le salut de la France et la délivrance de nos frè­res opprimés.

Rappelez-vous les nobles paroles d'un de vos ancêtres attaqué par surprise :

« A moi Auvergne, ce sont les ennemis. »

Le 99e quittait en mars 1917 l'Alsace pour Verdun où, pendant plusieurs mois, il ac­complit des travaux en première ligne, sous le feu de l'ennemi. Là, nos territoriaux firent l’admiration des plus exigeants en matière d’héroïsme. Plus tard, on retrouve le 99e en Argonne, en Champagne, dans les Flandres. Une compagnie occupe le mont des Cats.

Le 2 juillet 1918, le régiment revient en Champagne, dans la montagne de Reims, où il reste jusqu’à l’armistice, date à laquelle il progresse avec nos armées dans le Nord et en Belgique. En janvier dernier, les survivants du 99e territorial étaient rendus à la vie civile. Ils pouvaient se rendre ce témoignage qu’ils avaient accompli largement leur devoir : un tiers d’entre eux étaient restés sur les champs de bataille.

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 23:45
Le 292e Régiment d’Infanterie.

Ce régiment formé des classes de la réserve du 92e, quitte Clermont le 11 août 1914, à destination de l'Alsace avec la 63e division dont il fait partie. Tout d'abord placée en réserve d'armée, cette division ne tarde pas à être engagée, et le 292e prend part aux combats d’Hillfurt et de Zillischein, autour de Mulhouse, le 23 août 1914. Mais tandis que nos troupes

victorieuses entraient à Mulhouse, les masses ennemies envahissaient la Belgique et le Nord de la France. Rappelée à l’arrière, la 63e division est amenée en deux jours de chemin de fer dans la Somme et sitôt débarqués ses régiments sont engagés en arrière-garde protégeant la retraite sur Paris. Le 292e se distingue à Brâches appuyant une contre-attaque du 16e corps. La retraite se poursuit jusqu’à Ecouen. Puis c'est l'ordre d'attaquer lancé par Joffre, c’est la Marne, et le 292e prend une large part sous les ordres du général Maunoury, les 6, 7 et 8 septembre, à la bataille de l'Ourcq, près du village de Puisieux, où il a son colonel blessé, un commandant tué, l'autre blessé, et près de la moitié de son effectif hors de combat. Sous les ordres du commandant Gattel, qui bien que blessé conserve le commandement, le 292e poursuit le boche Jusqu'à l'Aisne, au village de Fontenoy, où, du 12 au 24 septembre, il soutient et repousse les plus furieuses contre-attaques ennemies. Grâce à lui, la rive nord de l’Aisne et le village de Fontenoy restent à nous, et jusqu’au mois de janvier 1915, il s’accroche sur le haut des falaises, mordant dans les lignes ennemies et repoussant énergiquement toutes les attaques. En 1915, au 292e échoit la mission de prendre part à la défense de la ville de Soissons. Entre temps, il participe à l’attaque de Quennevières, en juin et juillet 1915.

En 1916, le 292e tient le secteur de Berry-au-Bac et la cote 108, et là encore, l’ennemi lui fait éprouver des pertes mais ne lui enlève pas un pouce de terrain. Il détache même un bataillon à l’affaire de la Ville-au-Bois en avril-mai 1916, et ses « poilus » reçoivent à cette occasion de nombreuses et élogieuses citations individuelles.

Mais « Verdun » est en flammes, la 63e D. I. est appelée à l’honneur de défendre la cité immortelle. Devant le fort de Vaux, le 292e remplit la mission ingrate qui lui est confiée, celle de préparer, sous un bombardement ininterrompu, une ligne de résistance solide qui servira plus tard de point de départ à nos contre-offensives victorieuses.

Au sortir de cette sanglante période, le commandement supérieur décide la dissolution de certains régiments de réserve et la transformation des autres. Le 292e est désigné par le sort, il doit disparaître. Mais les soldats de ce régiment ont conservé les traditions d’honneur et de vaillance montrées pendant les deux années écoulées. Le 4e bataillon est affecté au 321 e R. I., régiment qui obtient, un des premiers, la fourragère. Ce fût le bataillon qui entra le premier  dans Douaumont en octobre 1916. Il fut à la Somme, sur l’Yser et aux grandes attaques de 1918. Le 5e bataillon fut affecté au 298e R. I. et avec lequel il combattit à Verdun deux fois encore, et à la deuxième et dernière offensive de la Marne.

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 09:16
Le 92e Régiment d’Infanterie.

Le 7 août, le 92e a terminé sa mobilisation. Le 9 août, transporté vers les Vosges, sous les ordres du colonel de Gevigney, le régiment débarque à Girancourt. Le 12 août, la division dont il fait partie s'avance vers la frontière. Il est bientôt à Rambervillers, Raon-l’Etape, Badonvillers, Emberménil. Le 16, il passe la frontière. Le 18, il s'établit dans les villages de Brouderoff, Plain-de-Walsch et le Bois de Voyer. Mais les Allemands ont reculé sur des lignes établies d'avance et soute­nues par une nombreuse artillerie lourde. Le 1er bataillon subit des pertes énormes, si grosses qu'il doit être relevé par le 3e. Il fait preuve d'un héroïsme sans égal. Il faudrait des pages pour citer les traits d'abnégation et de sacrifice que multiplient à cette époque à la fois tragique et enthousiaste nos héroïques fantassins. Hélas! C’est bientôt la retraite devant des forces écrasantes en nombre.

En septembre, le régiment quitte les Vosges pour Liancourt, dans l'Oise, et le lieutenant-colonel Knoll, qui en a pris le commandement, lance ses vaillants soldats à la poursuite des vaincus de la Marne. Mais les Allemands se ressaisissent bientôt, et le 2e bataillon, qui a attaqué avec un bel élan la formidable position du Plémont, doit reculer après des pertes sévères. Le 26 et les jours suivants, devant Tilloloy, le régiment subit des attaques furieuses et renouvelées sans souci des pertes énormes qu'elles causent aux assaillants. Et cependant le 92e n'est plus soutenu par son artillerie qui n'a plus de munitions ; les cartouches même commencent à se faire rares et nos héroïques fan­tassins reçoivent l'ordre de ne tirer qu’à courte distance, à coup sûr. Pendant ce temps, les Boches intensifient leur tir qui fait d'effroyables vides dans nos rangs ; malgré tout, les tranchées occupées par le 92e restent inviolées

En novembre, le régiment est en Belgique. Le 13, il attaque dans la direction de Zonnebeke, vers le carrefour de Broonseinde. Là, son chef, le colonel Knoll, est tué ainsi que le commandant Jourdier. Le lieutenant-colonel Macker succède le 1er décembre au colonel Knoll. Entre temps, le 92e avait été l’objet d’une citation à l’ordre de la division et de nombreuses lettres de félicitations qui disent haut l’héroïsme de nos vaillants compatriotes.

Ramené sur les confins des départements de la Somme et de l’Oise, le régiment y restera pendant l’année 1915, tenant le secteur du Bois des Loges et de Beuvraignes.

Mais voici la première attaque contre Verdun. En février 1916, le 92e part avec le 13e corps pour défendre la citadelle devant laquelle doivent s’user les troupes du Kronprinz. Quelles heures angoissantes et tragiques vont vivre nos soldats !

Le 7 mars, le colonel Macker reçoit cet ordre, d’une éloquence terrible en sa simplicité : « L’ennemi a pris le 1er le bois des Corbeaux ; au 92e revient l’honneur de le reprendre. L’attaque se déclenchera à 7 heures. »

A l’heure dite, le régiment est en formation de combat. Le colonel Macker est en tête. Il allume son cigare, lève sa canne, signal de l’assaut, et tout le régiment s’ébranle et franchit, malgré un tir de barrage intense et un feu de mitrailleuses ininterrompu, les 900 mètres en terrain découvert qui le séparent du Bois des Corbeaux dont il s’empare. Le lendemain, le colonel Macker avait la joie légitime de dire à ses soldats : « La France a le droit d’être fier du 92e. »

Hélas ! Cette victoire, complétée le lendemain par la prise du Bois de Cumières par un bataillon du 139e d’infanterie, ne devait pas être de longue durée. Les Allemands réattaquèrent en forces ; le 92e dut reculer devant quatre régiments ennemis. Lorsqu’il fut relevé, il ne restait plus que 140 hommes du 3e bataillon, 166 du 2e ; 600 étaient blessés. Les autres reposés sur le terrain, à côté de leur glorieux chef tué d’une balle de mitrailleuse.

Reproduire les traits individuels de bravoure accomplis au Bois des Corbeaux est impossible. Bornons-nous à rappeler que notre compatriote, l'aumônier de la division, M; l'abbé de Chabrol, reçut à cette occasion la Croix de la Légion d'honneur. Il devait, un peu plus tard, trouver une mort glorieuse, à Chaulnes, en pleine victoire.

La conduite du régiment lui valut cette première citation à l’ordre de l’armée signée du général Pétain, alors commandant de la 2e armée :

Sous les ordres de son vaillant chef, le lieutenant-colonel Macker, le 92e régiment d’infanterie a enlevé d’un élan magnifique, une importante position ennemie. S’y est maintenu malgré un violent bombardement et a résisté ensuite à une très violente attaque de l’ennemi qu’il a empêché d’atteindre nos premières lignes.

En 1916, le 92e, dont le colonel Lejeune a pris le commandement depuis le 20 mars, prend part à l’offensive sur la Somme, que dirige avec l'autorité que l'on sait notre glorieux compatriote le général Fayolle. C'est le 92e qui enlève Chaulnes, au prix de pertes douloureuses. Le général Joffre lui décerne cette citation magnifique, à l'ordre de l'armée :

Chargé, le 6 septembre 1916, sous le com­mandement du colonel Lejeune, de l'attaque d'une position dominant la plaine et très soli­dement organisée, s'est élancé à l'assaut dans un élan irrésistible, franchissant le terrain complètement découvert qui le séparait des batteries ennemies de tous calibres.

Après une lutte corps à corps acharnée, a enlevé la position et réussi grâce à sa ténacité inlassable à s'installer définitivement sur le terrain conquis, après avoir rejeté dans leurs lignes plusieurs contre-attaques appuyées de mitrailleuses. 

En 1917, en janvier, le 92e est au bois de Thiescourt. Au mois de mars, il s'apprête à attaquer l'ennemi, quand celui-ci se dé­robe et le 92e a l’honneur de défiler dans Noyon repris sous les yeux du généralissime. Plus tard, en avril, c'est devant Saint-Quentin, l'attaque victorieuse de la ligne Hindenburg.

Après un repos de quelques semaines, le 92e est ramené, en août, devant Verdun où, avec les autres régiments qui composent la 26e division d'infanterie, il enlève les formidables tranchées ennemies s'étendant de la fameuse côte 304 au bois d'Avocourt. A la suite de ce succès, il recevait sa troi­sième citation à l'ordre de l'armée :

« Le 20 août 1917, sous le commandement du colonel Lejeune, a atteint, d'un seul élan, tous les objectifs qui lui étaient assignés, malgré les pertes élevées, réalisant une avance de deux kilomètres à travers toutes les organisations d’une position très forte et prenant à revers les défenses de la côte 304. A participé à la progression du 24 août, en appuyant l’attaque de l’ouvrage du Peyrou et est resté ferme à son poste sur le champ de bataille, du 17 au 29 août, ajoutant à l’ardeur irrésistible de ses attaques, le mérite d’une endurance exceptionnelle. »

Au G. Q. G., le 20 septembre 1917 :

Le général commandant la IIe armée

Signé : Guillaumat.

Le 1er février 1918, le lieutenant-colonel d’Oullenbourg prenait le commandement du régiment qui fut envoyé sur la rive droite de la Meuse, dans le secteur de Bezonvaux. En mai, le 92e qui est aux environs d’Amiens, part le 29, pour contribuer à arrêter les Allemands qui ont enlevé le Chemin des Dames. Il se distingue une fois de plus, devant la Ferté-Milon. Plus tard, le régiment détaché de sa division est envoyé sur le flanc de l’armée Gouraud qui va triompher le 15 juillet. Revenu à sa division, il concourt en septembre à la victorieuse avance américaine devant et au-delà de Saint-Mihiel et le 8 octobre, il s’empare du Bois des Caures, faisant plus de 600 prisonniers allemands.

Puis c’est l’armistice, la marche triomphale en Lorraine, l’entrée à Metz, à Thionville, à Deux-Ponts, le Rhin franchi à Mayence et l’occupation aux avancées de Francfort. Depuis, c’est le 4 juillet, le défilé d’apothéose devant le Président de la République et le généralissime américain. Le passage quelques jours plus tard, sous l’arc de triomphe, au milieu d’acclamations frénétiques d’enthousiasme.

Aujourd’hui, dans un cadre moins grandiose, mais dans une atmosphère de sympathie plus ardente, plus intime, l’atmosphère de la petite patrie, ce sera les mêmes vivats émus, les mêmes cris d’infinie gratitude et de reconnaissance éternelle pour les vivants et pour les morts.

 

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 09:28


La cérémonie du départ à la gare.

            Les drapeaux de tous les régiments français dissous depuis la grande guerre seront déposés mardi prochain, nos lecteurs le savent, au Musée de l’Armée, aux Invalides. A cette occasion, une grandiose cérémonie aura lieu sous la présidence du maréchal Pétain.

            Hier, une cérémonie plus modeste, mais combien impressionnante encore, s’est déroulée à Clermont à l’occasion du transfert des drapeaux des régiments du 13e Corps, à Paris. Ainsi que nous l’avions annoncé, les glorieux emblèmes des vingt et un régiments de la région, dissous, qui étaient déposés dans la salle d’honneur du 92e d’infanterie quittaient, à 3 heures de l’après-midi, le quartier d’Assas. Ils étaient portés chacun par un lieutenant et encadrés par une garde d’honneur de douze sous-officiers. La musique divisionnaire ouvrait la marche ; la compagnie d’honneur qui formait la majeure partie du cortège avait été fournie par le 92e d’infanterie.

            Sur tout le parcours du quartier d’Assas à la gare, par l’avenue de la République, la rue des Jacobins et l’avenue Albert-Elisabeth, une foule nombreuse se pressait saluant respectueusement au passage les drapeaux noircis, déchiquetés, qui furent les témoins de tant d’héroïsme et de gloire. On se montrait particulièrement le drapeau du 139e dont il ne reste qu’une loque effilochée.

            Aux abords de la cour de la gare l’affluence est très dense. Des détachements de chacun des corps de la garnison, sous les ordres du colonel Beau, commandant le 53e d’A. C. encadrent la place. Successivement arrivent les autorités : M. Cons, vice-président du conseil de préfecture, représentant M. le Préfet absent ; M. le Docteur Marcombes, maire ; MM. Jouve et Izambard, adjoints ; MM. Raynaud, Roux-Mouty, Laly, Prunière, conseillers municipaux ; le général Linder ; M. Chapel, juge de paix, etc. Des délégations des sociétés des Officiers de complément, des Vétérans de 1870, de l’Association des Mutilés, de la Société des Médaillés militaires avec son drapeau, de l’U. N. C., de l’A. R. A. C., de l’Association Amicale des Anciens Combattants, gagnent l’emplacement qui leur a été réservé.

            A 3 heures et demie, le général Targe, commandant du 13e Corps, accompagné du capitaine Robin son officier d’ordonnance, arrive en automobile. Cinq minutes plus tard, les drapeaux, précédés de la musique qui joue un pas redoublé, débouchent sur la place de la gare et vont se ranger sur une seule ligne à quelques pas de l’entrée principale de la gare. Sur l’ordre du colonel Beau, la musique joue la « Marseillaise » et les troupes portent les armes. Puis sur l’invitation du général Targe, qui les précède, les autorités civiles défilent, chapeau bas, devant les drapeaux. Un second commandement bref du colonel Beau, et les clairons sonnent au drapeau.

            La cérémonie est terminée. Les vingt et un porte-drapeau pénètrent dans la gare et place dans sa gaine l’insigne glorieux dont ils étaient les dépositaires. Accompagnés d’une délégation, les vingt et un drapeaux ont quitté, quelques heures plus tard, Clermont pour Paris.

 

Un magnifique livre d’or.

            Voici, en un résumé aussi succinct qu’éloquent, les états de service des régiments disparus dont les drapeaux viennent de quitter Clermont. Ils intéresseront, nous en sommes sûrs, non seulement les anciens combattants mais tous nos lecteurs :

216e R. I. de Montbrison – Marne 1914, Verdun 1916, Fort de Vaux 1916, Mort-Homme 1917, Offensive de 1918.

103e R. I. T. de Montbrison – Secteur de la Somme en 1915, Travaux en arrière du front.

238e R. I. de Saint-Etienne – Ourcq 1914, Plateau de Nouvron 1915, Craonne 1915, Verdun 1916.

301e R. I. T. de Jallieu – Secteurs de Reims, Fère-en-Tardenois, Chemin des Dames, 1915-1917.

102e R. I. T. – Secteurs de Champagne, Belgique, Artois, Somme et Chemin des Dames, 1914-1918.

286e R. I. du Puy – Grand Couronné 1914, Champagne 1915, Verdun 1916.

86e R. I. du Puy – Lorraine 1914, Marne 1914, Champagne 1915, Verdun 1916, Somme 1916, Marne 1918. 3 Citations à l’Ordre de l’Armée.

101e R. I. T. du Puy – Secteurs de la Somme, de l’Aisne, Combat de Fay, 1914-1918.

298e R. I. de Roanne – Marne 1914, Verdun 1916, Offensive de 1918. Citation à l’Ordre de l’Armée pour la prise du drapeau du 38e Poméranien ; croix de la Légion d’Honneur, décret du 1er septembre 1914.

104e R. I. T. de Roanne – Secteurs de Champagne 1915, Somme 1916, Offensive de 1918. Citation à l’Ordre du 4e C. A. le 3 août 1918.

292e R. I. T. – Alsace 1914, l’Ourcq 1914, Verdun 1916.

339e R. I. d’Aurillac – Grand Couronné 1914, 1ère Bataille de l’Aisne 1914, 2e Bataille de Champagne 1915, Italie 1917, Bataille de Picardie 1918, de l’Oise et de l’Ailette 1918.

99e R. I. T. de Clermont-Ferrand – Maroc 1914, Alsace 1917, Reims 1918.

100e R. I. T. – Bois des Loges 1914, Artois 1915, Canal de l’Yser 1915, Somme 1916, Chemin des Dames 1917.

139e R. I. d’Aurillac – Lorraine 1914, Flandre 1914, Somme 1916, St-Quentin 1917, Verdun 1917, Ourcq 1918, St-Mihiel 1918. Ordre de l’Armée du 4 septembre 1916 ; Ordre de l’Armée du 24 août 1917.

300e R. I. de Tulle – Bois des Zouaves 1915-1916.

305e R. I. de Riom – Alsace 1914, La Marne 1914, Le Linge, Ham, Les Eparges 1915, Verdun 1916, Sapigneul 1917, Four de Paris, l’Argonne, Vauquois, Bataille de l’Aisne 1918. Ordre de la 68e D. I. n° 140 du 12 décembre 1916.

321e R. I. de Montluçon – Noyon 1914, Quennevièves 1915, Prise de Douaumont 1916, Prise de Bezonvaux 1916, Prise de Hippe 1917, Moreuil 1918, Le Tronquoy 1918, Prise de Beuvraignes 1918, St-Quentin 1918. 4 Citations à l’Ordre de l’Armée ; 1 Citation à l’Ordre du C. A. ; Fourragère aux couleurs de la médaille militaire.

98e R. I. de Roanne – Verdun 1916.

298e R. I. T. – Alsace 1914.

97e R. I. T. de Riom – Lorraine, Les Vosges 1914, La Champagne 1915, Verdun 1916, La Somme 1916, l’Aisne 1917. Ordre du 6e C. A., n° 214 du 20 décembre 1916.

 

 

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 18:10

139ème Régiment d'Infanterie

139 RI

 

Casernement en 1914 à Aurillac. Il appartient au 13e Corps d'Armée, 26e Division d’Infanterie, 52e Brigade d’Infanterie. Constitué de 3 Bataillons.

3 Citations à l’Ordre de l’Armée. Fourragère verte.

 

Le 1er jour de la mobilisation est le dimanche 2 août 1914. Le Régiment quitte Aurillac, le 7 août, en trois trains jusqu’à Murat, où ces derniers sont réunis pour former un seul échelon.

Le 9 août, débarquement à Girancourt (Vosges) et cantonnement à Charmois-l’Orgueilleux.  

 

1914 : Opérations des 1e et 2e Armées : Sainte-Pôle, Saint-Maurice-aux-Forges, Badonviller, Cirey-sur-Vezouze (14 août). Avec la 1e Armée : Hartzviller (20-21 août)  Rambervillers, secteur d’Anglemont (fin août-début septembre).

Course à la mer (septembre.-novembre) : bois de Thiescourt, ferme St Claude , Lassigny.  Bataille des Flandres : Zonnebecke (13-14 novembre). Somme (décembre) : Roye.

 

1915 : Somme (janvier au 22 février 1916) : Tilloloy, Echelle-Saint-Aurin, secteur Lihons-Maucourt, Beuvraignes et Canny-sur-Matz.

 

1916 : Bataille de Verdun : Bois des Corbeaux et de Cumières, Côte de l’Oie  (8-12 mars). Oise : Quennevières (avril-juillet). Bataille de la Somme : secteur de Chaulnes (juillet-novembre), Attaque de la tranchée de Ferdinand (4-6 septembre).

   

1917 : Oise (janvier-mars) : hauteur de Thiescourt. Aisne (avril) : Seraucourt, cote 108, Pire-Aller (15/04). Verdun : côte 304, Le Peigne (20 et 24 août). Argonne (septembre-décembre) : vallée de l’Aire.

 

1918 : Verdun (février-mai): secteur de Bezonvaux. Aisne (juin) : La Ferté-Milon, Marizy-Sainte-Geneviève, plateau de Mosloy, buisson de Cresnes, Ancienville. Meuse: Saint-Mihiel (juillet puis 12-13 septembre). Verdun (octobre-novembre) : Beaumont, bois des Fays, bois de La Wavrille, bois des Caures.

 

Citations du Régiment

 

Le 13 avril 1916, le 1er Bataillon obtient une citation à l’ordre de la 11e Armée :

« Chargé sous les ordres de son chef le Commandant ARNOUX d’appuyer des troupes qui venaient de conquérir une position ennemie et qui étaient contre-attaquées, a réussi par ses assauts énergiques à arrêter la progression de l’ennemi devant nos tranchées. »


Le 9 septembre 1916, le Régiment reçoit une citation du 10e Corps d’Armée, qui sera transformée en une Citation à l’ordre de l’Armée :

« Le 4 septembre 1916, sous le commandement du Colonel MIENVILLE, s’est porté à l’attaque dans un ordre parfait, a enlevé dans un élan irrésistible, malgré le violent bombardement, six lignes ennemies de tranchées, sur lesquelles il s’est installé définitivement après avoir réduit brillamment plusieurs îlots, fait plus de 250 prisonniers, et s’être emparé d’un matériel de guerre important, dont plusieurs mitrailleuses et une dizaine de canons de tranchée. »


La fourragère lui est attribuée avec l'énoncé des citations à l'ordre de l'armée ci-dessous.

Le 26 septembre 1917, il est cité à l’ordre de la 11e Armée :

« A participé de façon la plus brillante, sous le commandement du Lieutenant-Colonel de CERTAIN, à l’enlèvement de la Cote 304, le 20 août, en appuyant de la région du Peigne l’encerclement progressif malgré la violence du bombardement et en exerçant une action de refoulement sur le front ennemi, le 24 août, en enlevant l’ouvrage du Peyrou et ses avancées jusqu’au village d’Haucourt, dépassant ses objectifs, tandis qu’un de ses Bataillons étayait la droite du dispositif de la Division et contribuait à la progression vers l’ouvrage de Lorraine. A montré ainsi au même degré les qualités de ténacité et d’allant qui caractérisent une troupe d’élite et assure le succès final. »

 

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